Session de l’assemblée de Corse les 28 et 29 mai 2015 : QUESTION ORAL DE FEMU A CORSICA
Monsieur,
En août dernier, les élus de FEMU A CORSICA, ont constitué avec les représentants de la filière Oléicole et d’autres représentants de la société civile, le « Collectif Xyllela Fastidiosa».
Depuis, ensemble, nous œuvrons sans compter pour sensibiliser le plus largement possible sur ce fléau. Nous nous sommes rendus à Lecce avec vos Services, pour prendre la réelle mesure de la situation de catastrophe. Comme nous, l’ODARC, a su réagir immédiatement et engager ses compétences techniques sur la question.
Nos actions de médiatisation ont contraint les Services de l’Etat à sortir de leur passivité habituelle, et les ont poussés à prendre des mesures d’interdiction, malheureusement encore trop insuffisantes, face à la menace galopante.
Nous développons des échanges permanents avec des élus et scientifiques italiens et français de renommée mondiale, qui travaillent sur cette infection bactériologique.
Pour essayer d’éviter ce désastre, des actions sont à mener dans des temporalités différentes. Nous réclamons des mesures d’urgence, comme celles déclinées dans l’Arrété alternatif à celui du Préfet de Corse, qui font d’ailleurs l’objet, aujourd’hui encore, d’une motion déposée par FEMU A CORSICA ; et aussi des actions à plus long terme.
A ce titre, et étant donné qu’à ce jour, il n’existe aucune solution pour enrayer la propagation de cette bactérie, le groupe FEMU A CORSICA, souhaiterait, Monsieur le Président de l’ODARC, que dans le cadre d’une coopération avec la région des Pouilles, une expérimentation scientifique puisse être réalisée, consistant à introduire dans les zones infectées, des espèces « hôtes », extraites du couvert végétal corse.
En inscrivant la Xyllela, dans un programme européen de recherche, nous pourrions bénéficier d’accompagnements financiers sécurisés permettant entre autres recherches, d’évaluer la résistance de nos espèces aux différentes souches de la bactérie.
L’ouverture d’un programme de ce type, nous paraît un moyen indispensable et supplémentaire pour mieux se préparer à une attaque massive.
Je vous remercie de nous faire connaître les conditions et les modalités de réalisation d’un tel programme et nous espérons pouvoir compter sur l’expertise de l’ODARC, pour contribuer à donner une dimension européenne à cette « peste végétale ».
Femu A Corsica