(MEDIABASK) Mercredi 20 mai, une délégation corse a été reçue par la ministre de la Justice, Christiane Taubira, pour aborder la question du rapprochement des « prisonniers politiques » corses et leur amnistie. Jean-Marie Poli, député Corsica Libera (parti indépendantiste) et président de l’association Sulidarità a rencontré la ministre..
Quel a été le point de départ de cette rencontre ?
Jean-Marie Poli : Elle a donné suite à une demande formulée il y a plusieurs mois de cela. Elle a été initée par l’association Sulidarità sur la problématique du rapprochement et des conditions de détention des prisonniers politiques corses, pour une rencontre tripartite avec la Ligue des droits de l’Homme section corse et le président exécutif de l’Assemblée corse. Nous leur avons présenté une charte. Il s’y trouvait toutes les dispositions réglementaires et législatives qui ne sont pas respectées en matière de rapprochement de détenus, des prévenus dont l’instruction est close, l’inéquité des octroits de liberté conditionnelle et la demande de regroupement dans une seule prison.
Le fait que le FLNC n’ait pas restitué d’arme ne représente pas un obstacle ?
J.-M. P. : La question du processus de restitution des armes n’est pas encore posée. Les corses, avec la position du FLNC, et les positionnements politiques communs des conseillers territoriaux (rapprochement des détenus corses, mesures votées par l’Assemblée de Corse concernant la langue, le foncier…) créent des conditions exceptionnelles d’apaisement et de sortie du conflit. Les Corses ont fait un bout du chemin, l’Etat français doit faire le sien.