(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – La ministre de la Justice Christiane Taubira a donc reçu ce mercredi, en fin de journée, une délégation composée du président de l’Exécutif, du président de l’Assemblée de Corse, des présidents de groupes politiques de cette même assemblée, puis de membres de l’Associu Sulidarità, Aiutu Paisanu et de la Ligue des Droits de l’Homme.
Une réunion au cours de la laquelle a été évoquée la question des prisonniers politiques corses ainsi que celle d’une demande d’amnistie. Et c’est surtout la première qui a été largement traitée, la Garde des Sceaux rappelant que les détenus remplissant les « critères objectifs » justifiant un transfert des prisons du continent vers Borgu se voient bien accorder cette affectation (41 ont été rapprochés depuis mai 2012).
Christiane Taubira a réaffirmé sa volonté de poursuivre un dialogue continu avec les élus et les représentants de la société civile corses, pour favoriser, chaque fois que la situation le permet, le maintien des liens familiaux. Concernant le dossier plus épineux et éminemment politique de la demande d’amnistie, la ministre a fait savoir qu’elle n’a pour l’heure pas les moyens de trancher elle seule, n’ayant pas de « mandat politique », a-t-elle dit. Les élus de la délégation corse semblent avoir pris acte avec une certaine satisfaction des propos de la Garde des Sceaux; c’est le cas de Jean-Charles Orsucci, président du groupe de la majorité territoriale et à l’origine de la demande de projet de loi sur l’amnistie des prisonniers politiques corses.
Ecoutez Jean-Charles Orsucci au sortir de cette réunion à Paris