Le 28 avril, la Commission européenne et les représentants des états membres ont adopté une série de mesures pour tenter d’arrêter la propagation de la bactérie Xylella fastidiosa.
Face à ces mesures jugées trop timorées, le Parlement européen s’est saisi de la question sans pour autant réussir à proposer des solutions adaptées à la gravité de la situation.
La bactérie Xylella Fastidiosa a déjà desséché des centaines de milliers d’oliviers dans le sud de l’Italie. À l’ heure actuelle, il n’existe aucun traitement reconnu pour sauver les arbres contaminés.L’urgence est donc de mettre en quarantaine les zones touchées dans la province de Lecce dans les Pouilles afin que cette maladie n’atteigne pas les autres régions plus au nord de la péninsule et d’autres pays producteurs du sud de l’Europe comme l’Espagne, la Grèce et la France.
La quarantaine implique l’interdiction absolue d’autoriser la circulation de matériel végétal en provenance des zones où la maladie est présente. Je comprends parfaitement que ce soit une mesure impopulaire dans les Pouilles, mais nous n’avons pas d’autre choix que de créer une zone tampon hermétique. J’ai demandé également sans succès que toute une série de mesures soient mises en place pour que les producteurs d’huile d’olive de cette partie de l’Europe soit aidés financièrement . L’Union européenne a des moyens financiers pour ce type de situation. Elle doit s’en servir. Je n’ai pas été non pus suivi sur ce point.
La proposition du groupe des Verts/ALE d’instaurer cette quarantaine pour renforcer les dispositions trop timides prises par la Commission européenne le 28 avril a été rejetée par une large majorité de députés européens. Le manque de courage politique de la droite et des socialistes offre ainsi à la bactérie Xylella fastidiosa l’opportunité de partir à l’assaut d’autres territoires.