EHBAI souhaite dénoncer fermement la décision rendue publique aujourd’hui par la cour d’appel de Paris.
Ibon Fernandez Iradi, prisonnier atteint d’une sclérose en plaques, a déjà passé plusieurs tests pour savoir si son état de santé est compatible avec son incarcération.
Les deux premiers examens complets avaient démontré une incompatibilité et le troisième le contraire.
Aujourd’hui, la cour d’appel de Paris, a considéré que son état de santé n’entravait pas son incarcération, et lui a refusé sa suspension de peine.
Ibon Fernandez Iradi devra donc continuer sous les verrous.
EHBAI considère, tout comme les deux premières expertises l’avaient démontré, qu’Ibon ne devrait pas poursuivre sa peine de prison eu égard à son état de santé.
Pire, nous pensons que son état de santé pourrait empirer en milieu carcéral et de ce fait considérons qu’Ibon doit être libéré.
De la même manière, nous demandons la libération de tou-te-s les prisonnier-e-s malades.
C’est pourquoi, nous appelons à participer au rassemblement organisé par le collectif Bagoaz devant la mairie de Bayonne ce soir et entendons rester mobilisés ces prochaines semaines.
EH BAI
(…) « La Cour estime que l’évolution de la pathologie est imprévisible, qu’en l’état, elle n’apparaît pas invalidante et que, par conséquent, elle est compatible avec son maintien en détention », a déclaré son avocate. Me Maritxu Paulus-Basurco s’est dite « outrée » par cette décision. Ibon Fernandez Iradi a cinq jours pour faire un pourvoi en cassation.
Le collectif de défense de détenus basques, Bagoaz, a exprimé « sa colère ». Pour une des porte-parole, Emilie Martin, il est clair que « c’est une décision politique » : « ils donnent des excuses et font des changements pour gagner du temps, ce sont des excuses poltiques pour ne pas le libérer ». « Nous continuerons de demander sa libération même si c’est difficile », conclut-elle. (…)