(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Le tribunal de commerce de Marseille n’a donc finalement pas examiné hier (mercredi) les trois offres de reprise de la SNCM.
Face à des offres jugées insatisfaisantes, ne comprenant « aucune garantie pour l’emploi », et considérées mêmes comme « médiocres » par les administrateurs judiciaires de la compagnie, le procureur a requis la prolongation de la période de redressement judiciaire jusqu’à la fin du mois de septembre. Celui-ci a demandé également que soit établi un nouveau cahier des charges, afin d’aboutir à un nouvel appel d’offres.
Pour le tribunal, les offres actuelles sont faibles financièrement parlant, manquent de fonds propres de la part des candidats et comportent des conditions suspensives, dont une liée à la Commission européenne, toujours pas prête à lever les sanctions qui pèsent sur la SNCM de l’ordre de 440 millions d’euros. Le jugement du tribunal de commerce de Marseille sera rendu sous quinzaine. Côté réactions, la CGT est allée dans le sens de l’institution judiciaire, réaffirmant qu’aucune offre ne lui convient, même modifiée, et a dénoncé notamment l’attitude de l’actionnaire principal Véolia, se montrant à ses yeux « totalement irresponsable » en ne finançant pas suffisamment le plan de sauvegarde de l’emploi. Pour le STC des marins, les réquisitions du procureur n’ont rien de surprenant au regard des offres déposées par des candidats « servant des intérêts privés » et non ceux des salariés et des usagers, corses notamment.