(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Avant d’examiner différents rapports à l’ordre du jour de la séance de l’assemblée de Corse de ce jeudi, comme celui portant sur la planification pour la normalisation de la langue corse et le progrès vers une société bilingue, appelé Lingua 2020, les élus territoriaux se sont une nouvelle fois prêté au jeu des questions orales à l’Exécutif.
Un sujet a par exemple été abordé, et non des moindres sur le plan politique, le financement de l’affrètement du Pélican, via une question posée par le groupe de droite et la conseillère territoriale Alexandra Pagni. Pour rappel, la CTC, pour faire face à d’éventuels mouvements de grève à la SNCM et en raison d’arrêts techniques successifs des trois cargos mixtes de la CMN, avait décidé en novembre dernier, via l’Office des Transports, d’affréter un roulier pur, confié en armement à la Méridionale. Un affrètement dont le coût quotidien s’élevait à 15 000 euros, qui a duré 128 jours, et dont le total a atteint au bout du compte 1,9 millions d’euros. Une somme colossale qui a poussé le groupe libéral à savoir si cet affrètement a été financé sur la ligne budgétaire relative aux imprévus de la Délégation de Service Public, et si cette action, en cas de nouveaux dysfonctionnements de la DSP pourrait être amenée à se reproduire.
Une question du groupe Rassembler pour la Corse à laquelle a répondu bien évidemment le président de l’Office des Transports, Paul-Marie Bartoli. Pour lui, cette décision préventive était nécessaire, après la grève difficile dans le maritime, qui a lourdement impacté l’économie corse l’été dernier, et face à la menace d’éventuels nouveaux conflits qui, au regard la situation de la SNCM, semblaient inéluctables à l’automne dernier. Un affrètement terminé fin mars, financé en 2014 par les crédits prévus par la DSP maritime, puis par la ligne de 11,5 millions d’euros pour faire face aux éventuels imprévus de la délégation de service public en 2015.