mardi matin, un collectif des personnels non grévistes de Clinisud et de la clinique du Golfe a exprimé ses craintes sur le devenir des établissements. Les grévistes demandent l’intervention d’un médiateur. Ceux que l’on n’avait pas encore entendus depuis le début du conflit, mardi dernier, ont décidé de sortir de leur réserve, inquiets de la tournure que prennent les événements. Les personnels non grévistes de Clinisud et clinique du golfe se sont constitués en collectif. Hier matin, ces médecins, chirurgiens, prestataires de services et intervenants externes ont tenu à réagir. Certes, ce collectif « respecte le droit de grève », mais en appelle à la raison « face à une situation bloquée qui complique et fragilise la situation de l’établissement ».
Le conflit des cliniques d’Ajaccio traduit une scission (géographique) entre personnels « d’en bas » – travaillant à la clinique du Golfe, sur le front de mer, où la grève serait « suivie à 80 % »selon le STC – et personnels « d’en haut », Clinisud, où l’on est plutôt non gréviste à 90 %. Dans cette dernière, l’inquiétude va crescendo du côté des personnels. La veille, les actionnaires des établissements leur ont annoncé la fermeture prochaine de deux sites. Les craintes sont encore montées d’un cran, hier matin, lorsqu’une salariée de Clinisud a reçu un appel « d’en haut » : « L’échéance du chômage technique pour les deux établissements se rapproche ».
Pourquoi les deux, au juste, alors que chez Clinisud l’activité n’a pas cessé ? La réponse du collectif est étayée par le constat d’huissier de Me Rudi, selon lequel « les fournisseurs ne peuvent plus livrer la nourriture, le matériel. Les grévistes ont aussi bloqué le système de facturation ».Pas de facturation, pas de paiement des fournisseurs… Une comptabilité au point mort, et demain, peut-être, les salaires de septembre gelés…
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