(Unità Naziunale, publié le 21 juin 2018 à 12h01) Les trois députés corses vont se trouver au coeur du débat qui commence à l’Assemblée Nationale à propos de la révision constitutionnelle proposée par Emmanuel Macron, qui, entre autres, prévoit l’inscription d’une mention de la Corse dans la Constitution.
Jean Félix Acquaviva, Michel Castellani et Paul André Colombani ont appelé leurs collègues parlementaires à tenir débat le 21 juin, dans les locaux du Parlement, autour de spécialistes des statuts d’autonomie. Ainsi, le statut des Iles Äland, qui, en son temps, avait inspiré Pierre Joxe servira de référence, celui de la Polynésie également. Les débats seront animés par deux centres de recherche internationaux, le Centre Européen pour la question des minorités, et l’Institut pour un Fédéralisme comparé, dont le Président vient du Sud Tirol en Italie. Une ancienne ministre des Iles Äland, un spécialiste de l’outremer, ceux qui ont travaillé en amont pour le compte de l’Assemblée de Corse sur l’article de la constitution à propos de la Corse, Wanda Mastor et Andria Fazi, interviendront également.
Ce travail d’explication permet de proposer aux députés une explication détaillée et argumentée, afin de gagner leur vote sur les nombreux amendements que les députés corses ont prévu de déposer lors du débat à l’Assemblée Nationale.
Il s’agit ainsi de donner un début de contenu à la modification constitutionnelle, qui s’annonce vidée de son sens par la rédaction qui a été retenue par l’Exécutif.
Le calendrier est resserré jusqu’à la séance qui est prévu à l’Assemblée nationale courant juillet. D’ici là, par le biais des amendements qui seront déposés, le débat va s’engager. Ces amendements seront défendus par un spectre bien plus large de parlementaires que les seuls députés insulaires, venus notamment d’Alsace, des DOMTOM ou d’autres territoires qui contestent eux aussi la dérive jacobine de l’Etat.
Les députés corses entendent ainsi peser sur les débats conformément aux engagements pris durant leur campagne électorale.
«On entre désormais dans le vif du sujet de l’inscription de la Corse dans la Constitution » a commenté Jean Félix Acquaviva à l’issue de la conférence de presse donnée à Bastia pour annoncer l’événement.