Une institution dépassée
Le découpage départemental n’a jamais correspondu, en Corse, à une réalité territoriale. Aucun citoyen n’est attaché au département « 2A » ou « 2B » davantage qu’à la Corse dans sa totalité. En revanche, depuis des décennies, l’institution départementale a été une matrice du clientélisme, avec une utilisation des aides et des marchés publics souvent contraire à l’intérêt général.
Les frontières tracées dans l’Extrême Sud, avec une fracturation de Portivechju sur 2 cantons différents, sont inadmissibles. Comment envisager que des voisins puissent élire des conseillers différents sur des territoires distincts ? Ce découpage montre, une fois
CIÒ CHÌ CAMBIARÀ VERAMENTI…
Une clarification des rôles Le maire, le président de l’Intercommunalité, le Conseiller Général, le Conseiller Territorial… La Corse ne compte pas moins de 4 niveaux d’administration locale (auxquels on peut ajouter les préfectures) pour moins de 400 000 habitants. L’avénement de la Collectivité Unique permettra de simplifier l’organisation de l’île et de clarifier le rôle de chaque collectivité. Une économie et une réduction du nombre d’élus Avec environ 360 communes, 11 Cantons, des dizaines de regroupements communaux, 2 Conseils Généraux et une Collectivité Territoriale, la Corse possède des centaines d’élus sur tout le territoire, plus que certains Etats comme la Suède et le Danemark !
QUE DEVIENDRONT LES DISPOSITIFS ?
La suppression du département n’entrainera pas la disparition de l’ensemble des aides et dispositifs dont il est responsable. Ces mécanismes d’action sociale perdureront avec la collectivité unique qui en sera garante.
A CULLETIVITA UNICA
Un pas important a été franchi lors du vote du 12 décembre dernier à Ajaccio, par les 51 élus de la Collectivité Territoriale de Corse: le projet proposé par l’Assemblée de Corse permettra de doter notre île d’une organisation institutionnelle en phase avec les grands enjeux qui sont face à nous, et conforme aux standards que l’on retrouve dans les grands pays européens véritablement décentralisés. Et dans le même mouvement, il prépare et permet la mise en place d’un statut d’autonomie, incluant un véritable pouvoir législatif, à l’instar de ce qui est en place dans les régions à forte identité et les Nations sans Etat d’Europe. La collectivité unique est une revendication historique de notre famille politique puisqu’elle permet d’instaurer de manière claire un gouvernement à l’échelle de la Corse. Cette collectivité unique regroupera donc les compétences des deux Conseils généraux actuels ainsi que celles de la Collectivité Territoriale de Corse. L’avènement de cette collectivité unique permettra enfin de définir des politiques publiques cohérentes sur toute l’île. En effet, le découpage départemental, en scindant la Corse en deux, était un des freins à une réelle vision de la Corse à long terme. Cette collectivité unique entrainerait donc la dissolution de l’actuelle Assemblée de Corse et des Conseils Généraux tels que nous les connaissons, avec un vote inaugural dès 2017. Par conséquent, le scrutin des 22 et 29 mars prochains entrainera l’élection de conseillers départementaux dont les mandats seront réduits. Si d’aucuns pourraient avoir la tentation, une fois élus, de chercher à prolonger leur mandat et ainsi ralentir le projet de collectivité unique, notre démarche oeuvrera au contraire pour que cette dernière soit applicable le plus tôt possible. Nous utiliserons donc la transition “2015-2018” pour mettre en place les éléments concrets de ce projet, mais ne chercherons pas à entraver une évolution dans l’intérêt du peuple corse, pour prolonger nos mandats.