» S’è no simu quì, tutti adduniti oghje, ùn hè micca per rivindicà, per fà analise, per fà pruposte una volta di più. E pruposte, l’analise, sò fatte dapoi un pezzu. Si on est tous là ce soir, c’est pour faire trembler la terre. Pour la faire trembler jusqu’à Paris.
Plus précisément, jusqu’à Fleury-Mérogis, Bois d’Arcy, la Santé, et tous ces sinistres endroits où nos frères, nos amis, nos parents, nos cousins, ou tout simplement des citoyens de notre peuple sont enfermés ! Un solu mughju, per cummincià, è ch’ellu sia intesu : Libertà per i nostri, libertà per i patriotti corsi incarcerati !
Partout dans le monde, lorsque l’une des parties à un conflit décide de faire un pas vers la paix, l’autre partie doit suivre. Partout dans le monde, lorsque l’on veut aller vers la sortie de crise, lorsqu’on veut apaiser les tensions, on doit favoriser la paix. En Corse, l’État a plastiqué la paix. Tout d’abord, en n’accordant aucune des avancées votées par les représentants légitimes du peuple corse, à l’assemblée. Ça, c’est sur le plan politique et on en a déjà assez parlé ailleurs, et nous continuerons de nous battre pour que cela change. Mais sur le plan humain, concrètement, des nôtres sont ce soir en train de croupir entre quatre murs, de l’autre côté de la mer, sans qu’aucun de ces imposteurs bureaucrates ne s’en soucient. Pire, ils continuent de remplir les cellules de leur triste pays avec nos forces vives, avec nos familles, avec notre peuple. Ils continuent de rechercher les nôtres qui leur échappent, pour les envoyer au milieu des dealers, des pédophiles et des assassins. C’est ça, leur manière de faire la paix. Alors, si le peuple ne s’en occupe pas, les nôtres resteront enfermés. C’est au peuple corse, au peuple entier, de prendre le problème à bras le corps. Libertà Per I Patriotti, ça ne doit pas être simplement le mot d’ordre des familles. Libertà Per I Patriotti, ça ne doit pas être simplement la revendication des nationalistes. Libertà Per I Patriotti, ça doit devenir le credo de chaque corse, de chaque parti, même des républicains, même des anti-nationalistes. Car c’est la condition sine qua non pour que la paix que nous avons réussi à installer perdure sur cette terre. Tous ceux qui veulent la paix doivent le crier avec nous ce soir : Libertà Per i Patriotti ! Avec le collectif Simu Di Stu Paese, nous avons réussi à nous mettre tous d’accord, à dépasser nos clivages, autour de sujets comme le statut de résident, le statut fiscal, la co-officialité. Nous avons réussi à descendre dans la rue pour les réclamer. Faisons de même pour l’Amnistie. Car sans amnistie, il n’y aura pas de paix.
Vulemu ramintà u casu di duii di i nostri militanti, Niculaiu Battini, patriottu corsu, incarceratu per ste Francie, è Ghjiseppu-Maria Verdi, ricercatu da e pulizze culuniale. Torn’una volta, sta sera cume ogni ghjornu, li vulemu purtà u nostru sustegnu. Allora sta sera, per Nico, per Ghjisè, per Petru Paoli è per tutti l’altri chi patenu di a ripressione, vi dumandu di mughjà è di sciaccamanà cusì forte ch’elli ci puderanu sente da induv’elli sò! Mughjemu la tutt’inseme ! Amnistia ! Libertà per i patriotti ! Evviva u Populu Corsu! »
ANTONE COLOMBANI
Ghjuventù Indipendentista / Simu di stu paese
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