#Corse #SNCM Le STC marinari refuse toutes offres de reprise émanant des repreneurs privés

Voici la position du STC Marinari,  Organisation Syndicale au sein de la SNCM, de ce jour au Comité d’entreprise, avec les motivations du refus face aux offres inacceptables des différents candidats repreneurs. 

STCmarinariAffaireMatitimebastia (2)Lettre adressée aux différents candidats repreneurs.

Monsieur,

Suite à la mise en redressement judiciaire de la CNSM, par la volonté des actionnaires actuels VEOLIA/TRANSDEV et l’Etat, le STC, par ce communiqué, déclare refuser toute offre de reprise émanant des repreneurs privés.

En effet, pour notre organisation syndicale, les offres connues ce jour sont inacceptables socialement dans la mesure où, les projets prévoient de 613 à 1486 suppressions de postes, qui correspondent pour nous, à des licenciements. Ceux-ci viennent s’ajouter aux centaines de CDD réguliers, déjà mis à la porte par Monsieur DUFOUR et son pacte social.

Comme si cela ne suffisait pas, les accords d’entreprise qui fixaient le niveau social des salariés, déjà réduits par la précédente Direction, sont dans chacune des offres dénoncées.

Cela aura pour conséquence à l’endroit des salariés conservés au sein de la Compagnie, de voir leur statut social amoindri. Les marins connaitront ainsi, un nivellement par le bas, qui les ramènera au minimum fixé par la loi et déterminé par la convention collective. Il est à noter que celle-ci a été en partie rédigée et dans tous les cas de figure validée par le CCAF, structure présidée un temps, par un des candidats repreneurs.

De plus, dans le plan de départ des salariés, les repreneurs prévoient une enveloppe misérable allant de 0 à 2.75 millions d’euros.

Au-delà de ces aspects généraux, les repreneurs prévoient notamment de supprimer les 3/4 des salariés sédentaires en Corse, ce qui de notre point de vue est inacceptable, tant il est vrai que les salariés de ces agences ont su lors des 40 dernières années écoulées, exercer leurs fonctions en assurant la continuité territoriale, avec rigueur et sans le moindre excès d’effectif.

Pour exemple: pour traiter le « PASCAL PAOLI » navire de continuité territoriale qui assure la ligne BASTIA/MARSEILLE aller/retour, l’agence portuaire SNCM employait au départ de Bastia: 17 salariés qui se déclinent comme suit:

– 1 responsable opérations portuaires
– 2 coordinateurs opérations portuaires
– 14 agents opérations portuaires.

Le même navire au départ de MARSEILLE était traité par 86 salariés, qui se déclinent comme suit:

– 12 responsables opérations portuaires
– 22 coordinateurs opérations portuaires
-12 techniciens  support opérations portuaires
– 40 agents opérations portuaires.

D’un point de vue économiques, les offres faites pour la reprise de la Compagnie sont à nos yeux, déplorables.

Les candidats proposent de 7 millions à 15 millions d’euros, alors que les principaux actifs de la SNCM, les navires sont évalués à 230 millions d’euros en date du 15 décembre 2014. Cela fait au minimum une plus-value immédiate de 215 millions d’euros sur l’opération.

Autant dire que les candidats ne prennent aucun risque financier. Bien entendu, ceux-ci récupèrent les actifs, et se refusent d’assumer le passif.

Il est à noter que le renouvellement de la flotte, élément essentiel pour la pérennité de l’entreprise et d’un service public de qualité que sont en droit d’attendre les usagers, n’apparaît pas de manière précise et explicite, tant au niveau de son montage financier, qu’au niveau de la qualité et de la catégorie des unités à renouveler. Le flou en la matière semble être la règle voulue par les différents candidats.

Sous l’angle de la dimension politique, cette privatisation totale de la SNCM, est de notre point de vue, scandaleuse et honteuse.

Elle participe à un mécanisme de spoliation de ce qui n’est autre, que le patrimoine public. Nous ne résistons pas à rappeler ici, qu’à un époque, lorsque BUTLER s’était emparé de la SNCM pour une poignée de figues et qu’il avait refusé de fait une plus-value de 60 millions d’euros, il avait été déclenché, une enquête parlementaire, et les élus, notamment en Corse, par la voix du Président de l’Exécutif, s’étaient outrés de cela.

En quoi les choses sont différentes aujourd’hui?

Pour accepter ce processus mortifère, il nous faudrait fermer les yeux, et accepter que cette opération se fasse sur le dos de la Corse, puisque nous rappelons que tous les navires de la SNCM, ont été financés de manière plus ou moins claire, avec l’argent de la dotation d’enveloppe de continuité territoriale.

En conséquence, et pour tout ce qui précède, notre organisation syndicale veut au travers de ce courrier, que nous voulons identique à l’endroit des candidats repreneurs afin de ne pas hiérarchisés les offres, apporter une réponse ferme et définitive, et affirmer que nous jugeons les différentes offres, inacceptables.

C’est donc ce jour, une réponse négative que nous avons l’honneur par la présente, d’adresser à chacun d’entre eux.

Veuillez croire, Monsieur, en nos sentiments de syndicalistes Corses

Pour le bureau syndical, le délégué
Alain MOSCONI

Courrier adressé à

Maître Frédéric ABITBOL
Maître Emmanuel DOUHAIRE
En leur qualité de coadministrateurs judiciaires par décision du tribunal de Commerce de Marseille

Monsieur Paul Giacobbi Président de la Collectivité Territoriale de Corse

25 février 2015

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