trois structures nationalistes corses (composantes de FEMU A CORSICA) ont dénoncé mardi et mercredi la garde à vue à Ajaccio de trois dirigeants indépendantistes de Corsica Libera, dans le cadre d’une enquête sur des attentats commis en 2012 et revendiqués par le FLNC.
Les trois hommes interpellés hier étaient toujours en garde à vue cet après-midi dans une caserne de gendarmerie d’Ajaccio. Membres de l’exécutif de Corsica Libera, ils sont notamment interrogés sur des attentats contre des résidences secondaires dans le golfe du Valinco (Corse-du-Sud) revendiqués par le Front de libération nationale de la Corse (FLNC).
Le parti indépendantiste, qui a 3 élus (sur 51) à l’Assemblée de Corse, avait dénoncé hier cette « opération policière diligentée par la police politique » qui constitue une « manoeuvre politico-judiciaire » contre ses militants. Deux formations modérées, membres de la coalition Femu a Corsica (11 élus à l’assemblée), ont condamné ces arrestations et réclamé une « solution globale » de la question corse.
(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Inseme per a Corsica, rejoint par Chjama Naziunali, ont réagi aujourd’hui après les interpellations visant des militants de Corsica Libera ce lundi. Les trois communiqués signés par Jean-Félix Acquaviva, José Filippi et Jean Biancucci condamnent vivement « le refus par le gouvernement de prendre en compte les volontés de l’Assemblée de Corse et une sortie de crise apaisée ». « Voici donc revenu » affirment-t-ils, « le temps de la répression ».
Les trois signataires réaffirment qu’une « solution politique globale constitue la seule alternative possible ». Une fois encore, ajoutent-ils, « l’Etat joue à l’apprenti sorcier (…) et agit pour faire déraper une situation politique qui ne lui convient pas ». Ils réitèrent aussi leur soutien aux militants de Corsica Libera.
Mercredi :
(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – Dans un communiqué, U Partitu di a Nazione Corsa apporte son soutien « fraternel aux militants nationalistes interpellés ces dernières heures ». Il réaffirme, avec force, « l’absolue nécessité pour le gouvernement de matérialiser la volonté annoncée de dialogue par des actes concrets et des réponses claires et apaisées ». « Les volontés dégagées, à une très large majorité, par l’Assemblée de Corse ne pourront trouver une application concrète vers une reconnaissance des droits les plus fondamentaux du peuple corse qu’en cessant toutes procédures de négation, de répression et de manipulation », conclut le PNC.