« La Corse fait rêver ! Derrière les mythes, les fantasmes, les légendes…. les réalités du quotidien font apparaître un envers du décor pas toujours idyllique, laissant entrevoir des vérités parfois dérangeantes et pas toujours bonnes à dire. »
Dans cet ouvrage, l’auteur par ses commentaires, ses analyses et ses réflexions au fil d’une actualité riche et mouvementée réagit sous forme de chroniques aux événements, heureux ou malheureux, de ces dernières années, pour donner une autre image de l’île et celle d’une société corse délitée partagée entre ses démons, ses peurs, ses souffrances, ses interrogations, mais aussi ses espoirs, et son aspiration à un avenir plus serein pour son peuple et sa jeunesse..
« Derrière la vitrine : Réalités corses d’aujourd’hui » (Editions Fiara, 24 euros, 310 p.)
Ce vendredi 19 juin 2015 à partir de 16 heures Librairie la Marge – Ajaccio –
Librairie la Marge – Ajaccio – 4 rue Emmanuel ArèneCet ouvrage est en vente dans les librairies de l’île (24 euros)
On peut le demander chez Distribution Corse du Livre, route du Vaziu, Ajaccio, 20000
Tél : 04 95 22 53 53 – Fax : 04 95 22 53 59/
La Corse se développe, l’île épargnée par la crise, elle connait le plus grand nombre de créations d’entreprises, la plus forte croissance, une augmentation des touristes, le plus fort taux démographique,…et j’en passe. Voilà ce que l’on nous assène à longueur de temps, par médias interposés, relayés par les services de l’Etat, les diverses autorités, certains politiques, et nos « spécialistes locaux » de l’économie… mais la triste réalité est toute autre.
Derrière les clichés idylliques, “Kalisté“ la plus belle, “terre bénie des dieux !”…, une société qui se délite, sur fond de dérive mafieuse, une jeunesse menacée dont une partie se réfugie dans les drogues, par effet de mode ou pour échapper au mal-être, l’île, avec une économie dépendante de la “manne” touristique, va toujours un peu plus dans le mur….et ce alors que les Corses deviennent minoritaires chez eux du fait d’une colonisation de peuplement que même l’INSEE a du mal à camoufler..
L’île devient une destination résidentielle pour les riches du Nord de l’Europe ou de l’Hexagone, mais la population locale dans sa majorité a du mal à s’en sortir : petits commerces, entreprises semi-indistrielles, artisanales ou autres (pêcheurs, agriculteurs..) survivent difficilement ou ferment, les impôts locaux et autres augmentent, le coût de la vie est toujours aussi élevé (+ 20 % par rapport à la moyenne française), les logements sont plus chers, les salaires au mieux stagnent (- 20% par rapport à la moyenne française) et les emplois précaires se multiplient… sur fond de progression de la pauvreté (35000 personnes sous le seuil de pauvreté) l’île attirant aussi nombre de personnes en déshérance dans l’Hexagone et en Europe, croyant que la “misère se vit mieux au soleil”…
En 2014, le chomâge (21309 chômeurs soit + 13,5% en un an, + 6,4% dans l’Hexagone en un an) confirme cette lente mais désespérante dégradation sociale. Mais en contrepoint, refusant l’assistannat, le fatalisme et le renoncement, des femmes et des hommes luttent pour donner aux Corses et à la jeunesse, d‘autres raisons d’espérer et de vivre mieux sur leur île. Ils veulent remettre le peuple corse au centre de toute évolution politique, économique, sociale et culturelle en lui donnant les moyens de se réapproprier son histoire, sa langue, sa culture, son développement pour décider de son avenir sur sa terre.
C’est leur combat et le sens de leur engagement au quotidien que l’auteur, par ces commentaires, réflexions et analyses au fil de l’actualité de ces dernières années, veut rappeler ici…
Pierre Poggioli