(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Nous poursuivons les réactions après la visite en Corse, c’était vendredi dernier, de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur et de Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation, des réactions qui rappelons-le ont été très mitigées dans l’île.
Rappelons aussi que le ministre de l’Intérieur a proposé à une échéance très courte, horizon 2018, la fusion des deux départements de Corse et de la Collectivité Territoriale en une collectivité unique. Point important, et c’est le seul moyen d’aller vite : le référendum tant désiré par de nombreux élus en Corse, ne permettrait pas de suivre ce calendrier. En effet, Bernard Cazeneuve a affirmé que l’on pourrait inscrire dans la loi de la Nouvelle Organisation Territoriale de la République un amendement qui pourrait permettre de créer la Collectivité Unique en Corse et ce dans le délai très court de trois ans. Le ministre a donc renvoyé l’assemblée de Corse devant ses responsabilités : soit elle choisit de créer cette collectivité unique dans un délai très court, soit cette réforme est reportée à beaucoup plus tard et intégrée à une refonte plus en profondeur du statut de la Corse. Nous avons déjà enregistré plusieurs réactions dont celle de Paul Giacobbi qui bien sûr se félicite de la rapidité de la démarche entreprise, celle de Jean-Charles Orsucci, président du groupe majoritaire à l’assemblée de Corse, et celle plus mitigée de Laurent Marcangeli, député de Corse-du-Sud. Les deux groupes nationalistes eux se sont déclarés nettement insatisfaits par une réforme incomplète, qui est loin très loin de leurs espérances. Le groupe Gauche Républicaine, bien que regrettant l’absence d’un référendum validant la création d’une collectivité unique, se déclare plutôt satisfait des déclarations ministérielles.
Ecoutez sa présidente, Aline Castellani.