Question posée par : Saveriu Luciani au nom du groupe FEMU A CORSICA
Objet : Défense des plages contre l’érosion en plaine orientale
Considérant que l’érosion du littoral, du trait de côte et sa gestion constituent, en Plaine Orientale, un enjeu de politique publique,
Considérant les actions anthropiques (barrages, digues, prélèvement de sédiments dans les rivières, etc..) qui ont aggravé ledit phénomène d’érosion;
Considérant la responsabilité de l’Etat en matière de gestion et d’entretien du Domaine Public Maritime,
Considérant qu’un tel phénomène représente une réelle menace, que cette érosion ne cesse de s’accélérer au fil du temps, que le trait de côte recule inexorablement et qu’il est désormais urgent d’agir, notamment au regard de la situation critique de certains sites situés sur les communes de Vinzulasca, Moriani, Linguizzetta et Aleria,
Considérant que chaque site est spécifique, au regard de ses caractéristiques morphologiques et géologiques,
Considérant les enjeux multiples, écologiques (écosystèmes menacés, protection des zones humides, de la nappe phréatique, etc.), économiques (activités et emplois directs et indirects générés, 1/3 des nuitées insulaires sur cet espace), patrimoniaux et sociaux liés à au phénomène d’érosion,
Considérant que le littoral représente l’un des supports privilégiés de la politique touristique en plaine orientale et que le recul stratégique des établissements et enjeux, prôné par certains documents, sur certaines zones, ne saurait être une solution appropriée,
Considérant les retours d’expérience en matière d’érosion et de solutions de protection déjà mises en place, dans l’urgence,
Considérant les questions orales posées à l’Exécutif Territorial par Jean –Christophe Angelini en mars 2009 et Marc-Antoine NICOLAI en juin 2010, ainsi que les réponses des Présidents de l’OEC,
Considérant la création de l’association Action Littoral Corse, en janvier 2014, dont les objectifs sont la sensibilisation et l’action pour lutter contre l’érosion des plages et la défense contre la mer en plaine orientale,
Considérant les projets de création de syndicats mixtes à vocation unique, sous l’égide des Communautés des Communes de Casinca et Costa Verde (partie nord), ainsi que celles de l’Oriente et de Fiumorbu – Castellu (partie sud), pour lutter contre l’érosion des plages en plaine orientale,
Considérant la Stratégie de Développement Durable pour la Corse, à travers l’Agenda 21 de la Collectivité Territoriale de Corse, notamment dans son objectif de préservation de la biodiversité et des écosystèmes (marins, littoraux et côtiers),
Considérant la volonté de la Collectivité Territoriale de Corse, exprimée et actée dans le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM), intégré au PADDUC, de prendre en compte l’érosion et les risques littoraux,
Considérant les dispositions du Programme Opérationnel pour la Corse (FEDER/FSE 2014/2020),
Considérant l’installation du Comité National du Trait de Côte le 22 janvier 2015, par la Ministre de l’Environnement, plaçant la problématique dans le calendrier de préparation de la 21ème conférence climat (Paris Climat 2015).
L’ASSEMBLEE DE CORSE
Constate l’insuffisance des réponses et mesures ponctuelles d’urgence apportées jusqu’à présent pour lutter contre le phénomène érosif,
Demande à l’Etat de mettre en place un comité de pilotage dédié au règlement de la problématique spatiale actuelle, associant la Collectivité Territoriale de Corse (par le biais de l’OEC), le Conservatoire du Littoral, les élus des zones concernées, les futurs syndicats mixtes, les associations environnementales et les acteurs économiques de terrain.
Réclame par là même la mise en œuvre rapide d’une politique de gestion globale des zones côtières et littorales de cette portion de territoire, qui s’inscrive dans une perspective de développement durable, afin d’engager des stratégies aptes à protéger et à sauvegarder la portion littorale orientale concernée.
Femu A Corsica