(CorseMatin) En grève depuis aujourd’hui jusqu’au 31 décembre, les médecins libéraux prédisent «une catastrophe» avec le projet de loi de la ministre de la Santé, notamment en raison de «la fin des soins de proximité»
En quarante ans d’exercice, c’est la première fois que je vois les syndicats de médecins libéraux aussi unis. »Président départemental de la confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le docteur ajaccien Gérard Olivieri semble avoir la pression artérielle qui grimpe d’un coup en évoquant le projet de loi de santé du gouvernement, étincelle du mouvement de grève des généralistes qui s’étend du 24 au 31 décembre.
Si les urgentistes ont obtenu de la ministre Marisol Touraine des avancées précises après un jour de grève ce lundi (voir ci-contre), les médecins généralistes libéraux n’ont pas affiché hier un ton aussi enthousiaste. Ils vont jusqu’à parler de la disparition « pure et simple » de leur profession avec ce projet de loi, dont l’examen à l’Assemblée nationale a été repoussé en avril prochain.
Quand ils effectuent le diagnostic, le mal n’est pas trop compliqué à identifier, selon eux. Premier symptôme qu’ils craignent : la médecine libérale passera sous le contrôle des agences régionales de santé (voir ci-dessous) et elle deviendra « la petite main des hôpitaux publics qui, eux, vont développer leurs activités en ville et prendre les parts de marché du secteur libéral ».Ces hôpitaux publics, « continuellement déficitaires », n’hésiteront pas à « exclure l’hospitalisation privée et ses praticiens », anticipe Gérard Olivieri, en sachant que les quelque 600 libéraux insulaires représentent 60 % des soins réalisés en Corse selon son confrère, le docteur Antoine Grisoni.
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