#Corse – Corsica Libera, Sulidarità et Ghjuventù Indipendentista dénoncent les provocations coloniales #Répression

Les  mouvements et associations réunis pour une communication commune aujourd’hui à Bastia entendent informer l’opinion publique et dénoncer fermement les agissements répressifs d’une extrême gravité, dont ont été victimes la semaine dernière  5 militantes et militants de nos organisations respectives.

En effet au prétexte d’une instruction diligentée par un juge d’instruction  Bastiais , concernant des incidents mineurs survenu  lors de la manifestation de janvier 2014 à Corti, la police et la gendarmerie appuyés par des escadrons de  gendarmerie mobiles, ont procédé à des interpellations et des perquisitions  aux domiciles de militants et sympathisants nationalistes dans plusieurs points de l’ile.

Il leur est reproché une hypothétique participation à des échauffourées avec deux fonctionnaires de police.

Ce genre de situation dans l’histoire de la revendication nationale n’est pas un fait nouveau et relève même d’une certaine banalité.

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Aussi, si la justice a décidé de poursuivre, il aurait été facile  comme cela se fait habituellement, de convoquer pour une audition les personnes qu’elle soupçonne, d’avoir un lien avec cette affaire.

Au lieu de cela les interpellations de mardi dernier ont été effectuées avec des moyens disproportionnés, et des comportements violents,  détestables  notamment   à l’encontre d’une mère de famille, devant une de ses filles, Lisandra VERDI ,17 ans militante de la Ghjuventù Indipendentista,  et la petite Luna à peine  âgée de 4 ans.

L’intrusion dans le domicile de ces personnes, s’est faite par l’intermédiaire d’un escadron de gendarmes mobiles harnachés de leur tenue de combat, accompagné des habituels cris d’intimidations employés dans les charges au cours des manifestations.

Une fois les gendarmes introduits à son domicile de Barchetta, madame Elodie PIERI a été molesté  en présence de  ses enfants qu’elle tentait de protéger de ce traumatisme causé par cette terrorisante  démonstration de force.

De la même façon, a Granaccia , c’est la mère, âgée de 87 ans , de notre ami Jean Yves LEANDRI premier magistrat de cette commune et membre de l’exécutif de Corsica Libera  qui a  dû subir la vision et la pression  traumatisante d’un dispositif policier identique , quand , à 6 heures du matin elle a ouvert sa porte sous les injonctions des représentants des forces de l’ordre.

A Aiacciu  également, même  dispositif et même procédé, cette fois au domicile de la jeune militante  de la Ghjuventù Indipendentista , Serena BARTOLI âgée de 17 ans, (fille de madame BARTOLI Katty, vice-présidente de l’associu sulidarità)  qui, soit dit en passant, n’était pas présente à Corti le jour de la dite manifestation comme l’ont démontré ses conseils au cours de l’audience du tribunal de Bastia. Cela n’a pas empêché la gendarmerie de la conduire menottes au poignet, à la caserne d’Asprettu deux heures durant, puis jusqu’au camp militaire de Borgu et de la placer en garde à vue avant sa comparution au tribunal.

Enfin, le militant de Corsica libera Didier ZANI, quant à lui,  s’il a involontairement échappé à ce type de traitement, du fait de l’horaire très matinal du début  de  son travail, il a néanmoins été transféré au camp militaire de Borgu, après avoir été convoqué par téléphone, méthode plus sereine  qui aurait logiquement dû être appliquée  à l’ensemble des autres personnes inquiétées dans cette affaire.

 Nous allons voir que dans cette opération répressive, une toute autre logique que la sérénité a prévalue, ayant pour seul but une provocation systématiquement recherchée  qui peut engendrer  certaines bavures, visant à déstabiliser la situation politique nouvelle que vit la Corse actuellement.

Nous posons plusieurs questions.

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Qui a commandité ces opérations militaires et décidé d’employer de tels moyens hors du commun, prenant le risque de nuire à la santé de femmes et d’enfants, et dont la conséquence  ne sera  pas sans laisser de   traces de  graves traumatismes dû aux chocs psychologiques subits par des mineurs et des enfants en bas âge.

Nos valeurs ancestrales de respect et de protection de nos  femmes et de nos  enfants nous invitent  tous à rejeter et  à condamner ces atteintes gravissimes  à leur intégrité physique et morale.

Veux-t-on intimider et faire taire notre jeunesse militante ?

Les militants de la Ghjuventù Indipendentista sont sans aucun doute les héritiers de la lutte nationale Corse, et ils représentent l’avenir de l’engagement du peuple Corse à faire valoir ses droits nationaux, ils sont aujourd’hui  et ils seront demain  les acteurs incontournables de la mobilisation des Corses pour faire aboutir leurs  légitimes revendications, et on peut d’ores et déjà affirmer que ces méthodes d’intimidations grossières , pas plus que leurs mises en examen pour refus de prélèvement d’ADN destiné à alimenter le fichage des patriotes Corses, n’auront d’effet sur leur détermination, confortée par  leur maturité politique que les responsables de l’Etat français seraient bien inspirés de prendre en compte.

A qui profite le crime ?

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L’implication  de tous les instants et à tous les niveaux, de notre mouvance politique, pour permettre la construction et la  mise en œuvre de réelles avancées, voulues par une très grande majorité de Corses, est aujourd’hui le fait majeur qui nourrit les espérances  de notre société,  pour une autre politique en Corse.

Comme dans tout processus politique il faudra donner le temps au temps, mais pour nous, il est hors de question que ce temps soit utilisé  pour mettre en danger la construction d’une alternative politique par  des apprentis sorciers nostalgiques des opérations coups de poings, ou de sournoises manœuvres barbouzardes,  destinées à casser du  patriote Corse et terroriser nos mères, nos femmes et nos enfants.

Causant ainsi le désordre par l’établissement  d’un climat d’inacceptables  provocations permanentes, pouvant engendrer de  légitimes réaction à la hauteur des provocations de la part  des victimes de ces harcèlements policiers.

Nous interpellons les plus hauts responsables de l’Etat en Corse, ainsi que les responsables de la gendarmerie, pour qu’ils agissent en conséquence  afin de bannir définitivement ce style de procédé indigne d’une prétendue démocratie.

Associu Sulidarità / Corsica Libera / Ghjuventù Indipendentista

Lire l’article (photos, vidéos) de l’interpellation des 5 militants

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