Comme il l’a fait chaque année lors des débats budgétaires, depuis le début de la mandature, en 2010, le groupe Corsica Libera a choisi l’abstention.
Le budget est, pour une collectivité comme la CTC, un exercice largement contraint, particulièrement dans une situation de crise économique, même si, par exemple, les difficultés actuelles du monde culturel doivent susciter des réponses adaptées. Mais bien que contraint, le vote du budget est l’occasion pour les élus de juger une politique. Celle du Conseil exécutif, d’inspiration autonomiste, n’est pas la nôtre puisque nous sommes comme chacun sait indépendantistes.
‘est la raison pour laquelle nous n’approuvons pas le budget, malgré un certain nombre d’évolutions intéressantes comme l’accroissement important depuis 2010 des moyens consacrés à la langue corse, ou encore la politique fiscale largement inspirée par nos propres propositions. Toutefois, la politique menée par l’actuelle majorité ne peut être comparée à celle de la précédente mandature (économie dite « résidentielle », spéculation immobilière, rejet de toutes les propositions formulées par les nationalistes…). Depuis 2010, nombre de nos revendications ont été mises à l’ordre du jour et votées par l’Assemblée: officialité de la langue corse, statut de résident, PADDUC reprenant les orientations que nous avons toujours préconisées, évolution institutionnelle, exigence du rapprochement des prisonniers…
‘est la raison pour laquelle le groupe Corsica Libera a choisi l’abstention, cette dernière devant être interprétée comme un encouragement adressé au Conseil exécutif. Afin de poursuivre sur la voie d’une réforme audacieuse et de créer un rapport de force susceptible de faire plier Paris. L’avenir de notre peuple dépend de la capacité des élus corses à poursuivre sur la voie de la convergence et de la construction.
CORSICA LIBERA