(CorseMatin) C’est un paradoxe apparent. Le PLU ne déclenchait pas, sur le fond, de controverse. Mais le tribunal a visé deux erreurs capitales, dont le manque de concertation avec les habitants et les associations
Il est impossible de comparer le cas du PLU d’Ajaccio avec ceux d’autres communes (notamment de Corse-du-Sud) qui ont vu leurs documents d’urbanisme annulés par le tribunal administratif de Bastia. Car si les juges de la légalité statuent toujours sur la forme, ils se réfèrent – en règle générale – à de grands principes : non-respect de la loi littoral, non-respect des zones boisées ou des espaces agricoles…
Il suffit d’aller sur les sites des associations de protection de l’environnement pour se rendre compte qu’elles ont accroché à leur palmarès l’annulation d’un grand nombre de projets de PLU. Toujours pour des motifs de non-respect flagrant des espaces naturels.
Rien de tel dans la cité impériale. Même en campagne électorale, tous les opposants de la liste menée par Simon Renucci reconnaissent que, sur le fond, il s’agissait d’un « bon document ». Et l’unanimité était aussi constante sur le travail des services de la mairie et de Paul-Antoine Luciani qui, en tant qu’adjoint en charge de l’urbanisme a énormément travaillé sur ce document. La justice a sanctionné deux vices de procédure qui rendent l’ensemble caduc.