(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – C’est prodigieux! Le mot a été prononcé hier soir (vendredi) peu avant minuit après l’adoption par l’Assemblée de Corse de la délibération sur la réforme de l’organisation territoriale.
En effet, au vu des deux journées très difficiles vécues par les représentants politiques de l’île, les personnels de l’Assemblée, et disons le aussi les journalistes, on ne donnait pas cher de l’évolution de ce dossier. Pourtant l’Assemblée de Corse a décidé au bout de ce débat marathon d’acter la création d’une collectivité unique par la fusion de la CTC actuelle avec les deux départements de Corse. Dans une seconde délibération, elle a également décidé de modifier le mode de scrutin en changeant les seuils de maintien et la prime accordée à la liste sortant en tête; nous y reviendrons. Une troisième délibération, plus clivante, et plus difficile à mettre en œuvre pour des raisons techniques, a tout simplement été retirée, ce qui a facilité l’adoption des deux délibérations précédentes. Pour la première décision, communément appelée « suppression des départements ou collectivité unique », le vote final acquis a été inespéré; en effet, 42 conseillers territoriaux se sont prononcés en sa faveur alors que seulement huit y ont été opposés. Il y a eu également une abstention. Il faut noter que le groupe Front de Gauche, dont le président de l’Assemblée de Corse, a voté contre ainsi que Nathalie Ruggeri et Marcel Francisci. Marie-Antoinette Santoni-Brunelli s’est abstenue. Rappel du vote donc: « pour » 42, « contre » 8, abstention 1. Pour la deuxième délibération, celle portant sur le mode de scrutin, l’écart s’est resserré, 36 conseillers ont approuvé le nouveau dispositif et 15 s’y sont opposés.Comme toujours dans les débats très importants concernant l’avenir de la Corse, les groupes nationalistes ont été très incisifs. Aucune voix n’a manqué chez eux pour venir approuver une orientation qui entre pleinement dans un projet plus global pour la Corse. C’est prodigieux ! Le mot est de Jean-Christophe Angelini, et il nous explique pourquoi.
Ecoutez le président du groupe Femu a Corsica