(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Ce mercredi, Jean Zuccarelli et Marie-Paule Houdemer au nom du groupe Gauche Républicaine à l’Assemblée de Corse se sont exprimés alors que le dossier sera abordé dès ce jeudi en session à l’Assemblée de Corse.
Et ceux-ci ont été clairs : le dossier est traité avec trop d’urgence, au point d’en oublier les vraies priorités de la Corse selon eux, à savoir l’emploi et le pouvoir d’achat par exemple. C’est pour cette raison que le groupe soumettra un amendement afin d’obtenir le renvoi de l’examen de la réforme territoriale. Pour eux, celle-ci devrait se calquer sur le calendrier national afin d’avoir plus de temps pour déterminer quelle option sera la meilleure ou moins la repousser après les départementales, le groupe gauche républicaine n’étant pas opposé à une simplification administrative de la Corse. Mais ceux-ci craignent une recentralisation et une réforme au final illisible.
Ceux-ci proposent un référendum, sans passer par la case demande auprès de l’état contrairement à ce que propose Pierre Chaubon dans son rapport, et une prime de 25% des sièges pour la liste arrivant en tête des territoriales une fois la réforme entérinée. Une position qui semble en nette fracture avec le reste de l’exécutif, même si ce n’est pas l’avis de Jean Zuccarelli.
« J’ai tenu hier à Bastia une conférence de presse avec mes amis de Haute Corse du groupe la Gauche Républicaine.
Nous souhaitions présenter la position que nous défendrons aujourd’hui lors du débat sur la réforme territoriale qui se tiendra à l’Assemblée de Corse.
Pour nous, la réforme territoriale doit en effet garantir une plus grande efficacité de l’action publique.
Elle doit également renforcer l’assise démocratique des politiques qui seraient demain mises en œuvre par une collectivité unique.
Enfin, cette réforme doit s’inscrire dans la proximité de l’action publique et un indispensable équilibre territorial.
En l’état, le compte n’y est pas et l’urgence dans laquelle certains voudraient voir voter le texte au mépris de sa qualité n’y arrange rien.
C’est pourquoi nous veillerons, par nos interventions et nos amendements, à inscrire dans le document ces grands principes tout en réaffirmant notre exigence de voir approuver ce texte par la consultation des Corses, dans le cadre d’un référendum. »
JEAN ZUCCARELLI