Assemblée de #Corse Rapprochement prisonniers politiques, Question Orale de Jean Marie Poli @Corsica_Libera

Dans l’ordre des choses, Jean Marie Poli, Président de l’Associu Sulidarità et Élu Corsica Libera à l’Assemblée de Corse a posé une question à Paul Giacobbi sur le rapprochement des prisonniers politiques, un rapprochement qui depuis plus de deux ans est au point mort et ce malgré, les avancées politiques en Corse, avec notamment deux points importants, l’unité autours de la question Corse à l’Assemblée Territoriale, et la proposition du FLNC de démilitariser progressivement l’espace politique.

Voici la question Orale ci dessous (Ecouter la question et la réponse sur ALTA FREQUENZA)

PrisonnierspolitiqueSulidaritaCorsicaLiberaMonsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Conseillers Exécutifs, Les derniers événements répressifs qui ont secoué notre société nous amènent à poser la question de l’actuelle politique menée par l’Etat et son gouvernement en Corse.

En effet, tandis que sur le plan de l’action politico-militaire des choix d’une importance cruciale pour notre avenir ont été entrepris par le FLNC, Les opérations policières, aux comportements provocateurs, savamment orchestrées et scandaleusement médiatisées par la justice d’exception, dont l’existence même a été mainte fois contestée par les différentes organisations de défense des droits de l’homme, se sont intensifiées.

Nous le savons tous, cette structure judiciaire et policière, au caractère bien particulier, ne porte pas les nécessaires attributs d’une justice indépendante et sereine, car elle dépend directement de l’action gouvernementale, notamment en matière d’action contre les militants nationalistes corses. Aujourd’hui, il est de notre responsabilité commune de saisir l’opportunité d’agir pour renforcer les voies d’une situation apaisée en Corse, et d’inviter ce gouvernement à changer de politique afin d’envisager rapidement les modalités d’établissement d’un dialogue sincère et loyal sur la base d’une sortie de crise induisant la recherche d’une solution politique, englobant nécessairement le règlement de la question des prisonniers, de leurs conditions de détention, de leur libération et l’arrêt de la répression.

Monsieur le président, nous savons que vous avez saisi, l’importance de cette problématique.A l’heure actuelle , il reste 16 détenus en exil carcéral dont 7 définitivement condamnés depuis longtemps et qui continuent d’accomplir leurs peines dans les prisons d’Arles, Toulon, Poissy, Fresnes, Villepinte, Moulin- Yzeure et pour les plus éloignés à plus de 2400 kilomètres aller- retour, du lieu de résidence de leurs proches.

Cette situation, que nous n’avons cessé de dénoncer depuis de nombreuses années, vous l’avez compris, est une atteinte volontaire aux droits des prisonniers et de leurs familles. Elle entraîne celles-ci dans des souffrances morales et des difficultés financières de plus en plus insurmontables et intolérables. Or il existe au centre de détention de Borgu, comme sur celui de Casabianda, de très larges possibilités d’accueillir le contingent de prisonniers à rapprocher immédiatement et ainsi mettre fin à une injustice et à d’inutiles tourments. Parmi les autres prisonniers, dont certains sont déjà à Borgu, plusieurs d’entre eux doivent accéder à des aménagements de peines ou des libertés conditionnelles, qui leur sont systématiquement refusées par les juges d’application des peines parisiens et cela sans motif valable, si ce n’est l’ostracisme dont ils sont l’objet, par rapport à leur engagement politique. Se pose également le cas des détenus en longue préventive toujours incarcérés dans les prisons de la région parisienne et dont l’instruction est close, qui conformément à la dernière loi traitant de ce sujet doivent eux aussi accéder au rapprochement familiale.

Enfin, en ce qui concerne les prisonniers récemment écroués, ils sont actuellement dispersés dans différentes maisons d’arrêts de Paris dont centaines sont éloignées de plusieurs dizaines de kilomètres de l’aéroport d’Orly, ce qui rajoute aux tracas d’organisation des déplacements des familles pour accomplir leur droit de visite et aux difficultés des avocats qui assurent leur défense. Ce fait, les oblige à emprunter des moyens de transports onéreux, seuls capables de les conduire en temps voulu par les horaires des parloirs et à engager des frais d’hébergement supplémentaires.

Aussi, nous souhaitons que les détenus en préventive, dont l’instruction est toujours en cours, soient regroupés dans la maison d’arrêt de Fresnes, distante de seulement 5 km de l’aéroport parisien, que les doubles parloirs soient systématiquement octroyés portant les temps de visite à une heure au lieu d’une demie heure, ce qui faciliterait grandement la tâche des personnes appelées à leur rendre visite. Monsieur le Président, toutes ces revendications nous les avons formalisées concomitamment avec la section corse de la ligue des droits de l’homme, dans une plate-forme revendicatrice intitulée « prisonniers politiques corses une urgence sociale ».

Elles sont légitimes au regard du simple droit humain et susceptibles de résoudre de façon très rapide les problèmes préalablement évoqués. Aussi Monsieur le président face à la prégnance de cette situation, je me permets de vous poser deux questions :

1/ Envisagez-vous, à la faveur de la nouvelle donne politique instaurée en Corse, de créer les conditions d’un dialogue avec les représentants du gouvernement, afin d’évoquer la question de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt de la répression ?

2 / Dans l’attente de ces futures négociations au caractère plus politique, dans un soucis de résoudre l’urgence sociale, avez-vous l’intention d’accompagner et de soutenir la plate-forme revendicatrice que nous soumettons également à l’ensemble des groupes politiques de cette assemblée, afin que tous ensemble nous puissions la porter au plus haut niveau de l’autorité de l’Etat, c’est-à- dire à Madame Taubira, garde des sceaux, ministre de la justice.

Monsieur le président Mesdames et Messieurs les conseillers, je vous remercie au nom de la justice et des droits humains de votre attention et de votre bienveillance

JEAN MARIE POLI, élu CORSICA LIBERA

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