« Le peuple corse devrait, sans délai, appréhender les évidences, ne plus se complaire dans l’indifférence ou le laxisme. Il est urgent de contrer sévèrement la vague de la dépossession et de la destruction du cadre de vie ; les dégâts sont déjà trop sévères mais la partie n’est pas perdue si nous savons être le fer de lance de la politique d’émancipation nationale que nous avons portée depuis 1960, avec d’autres et avec la population, sans aucune défaillance. » (fin de citation).
Voilà ce que j’écrivais dans mon blog le 2 août 2013 sous le titre « Les peuples toujours lucides? ». Malheureusement ces inquiétudes sont toujours d’actualité, mais , on ne peut pas nier que depuis cette date la prise de conscience s’est accrue tant dans l’île que dans la Diaspora. D’autre part, des avancées significatives ont eu lieu à l’Assemblée de Corse où des décisions progressistes ont été prises en 2014 :
« Peuple corse » résidence, co officialité, arrêtés Miot, Padduc etc… Mais, l’Etat sous la direction de Messieurs Hollande et Valls, est plus que jamais enferré dans le déni de la « crise corse » et dans le refus total de prendre en compte l’aspiration à l’émancipation nationale qui est de plus en plus largement partagée au sein de la population.
Il ne saurait être question de mettre l’île sous cloche et de geler tout développement. Mais, on ne peut compter ni sur la collaboration de l’Etat dont la carence -13 PLU invalidés- est volontaire, ni sur la morale des spéculateurs. Il existe suffisamment d’outils de protection et de développement pour organiser, dans l’harmonie et dans le souci de l’intérêt général, le progrès de l’île. C’est l’enjeu majeur des luttes actuelles.
En 50 ans de lutte jamais le refus de dialogue n’a été aussi affirmé et enraciné. Pourtant il faudra en sortir : avec la mobilisation, l’internationalisation de la question corse, les manifestations et les opérations sans violences. La France sera bien obligée de s’incliner devant le droit international « les peuples ont droit à l’auto-détermination » et devant la soif majeure de liberté du peuple corse.