Voici une libre opinion envoyée par Jean Toussaint Santoni, sur la page facebook de Corsicainfurmazione.org pour la catégorie « I Scrianzati ».
« Depuis l’affaire de la Testa Mora brandit par Jean Louis Leca, joueur de Bastia, à Nice, en France, la fracture entre le peuple corse et les représentants de la colonisation ne fait que s’accentuer. Supporters français et Ligue de foot, Estrosi, Valls, ou représentants du Mouvement pour une Corse Française sont depuis quelques semaines les porte-paroles d’une francisation effrénée sur internet et dans les médias. Quelques dinosaures de la politique insulaire emboîtant le pas de la pensée unique, en votant contre toutes les avancées institutionnelles.
Peine perdue pour ces frénétiques de la communication, la francisation n’a pas réellement besoin d’eux. La Corse est en passe de devenir la énième banlieue française à problème et ce, sans le besoin de lutter militairement pour l’imposer. La colonisation de peuplement travaillant sournoisement depuis plus de 10 ans à faire disparaître le peuple corse, seule communauté de droit sur cette terre, en théorie… La corse connaissant une immigration sans précédent avec plus de 4000 français à l’année, tous trouvant sur la terre de Corse l’eldorado tant espéré ailleurs.
4000 néo-colons arrivant avec leur cultures, leur traditions, leur langues, leur religions, sans aucune volonté de s’intégrer au peuple corse. Un peuple qui, se gavant de téléréalité, de mondialisation, n’a plus aucun repère culturel, prenant y compris en politique les concepts coloniaux. Un peuple dont tout le monde ou presque se revendique au quotidien sans pour autant porter allégeance à la culture corse, à son drapeau, son identité, sa langue, son histoire, être corse comme l’on serait marseillais à Marseille, niçois à Nice, tout en restant français, sans jamais pouvoir répondre à la question fondamentale « ma di quale ne site? ».
Si l’avenir du peuple corse se joue dans une lutte institutionnelle progressiste, que ce soit sur les bases des fondamentaux de la lutte de libération nationale, afin de ne pas finir, comme un folklore autonome, visité tous les ans par des hordes de pumataghji en mal d’authenticité dans une Corse, ou son peuple minoritaire et acculturé se gargarise de révolution sur Facebook. »
Jean Toussaint Santoni