Ancré à gauche, le Mouvement corse démocrate sera porté sur les fonts baptismaux au cours d’une assemblée générale constitutive qui aura lieu à Bastia
Voilà quatre mois maintenant que les partisans de François Tatti attendent patiemment un signe de leur leader pour la création officielle de son parti, le Mouvement corse démocrate (MCD). Un peu comme lorsqu’à Rome il faut choisir un pape et que les fidèles scrutent les couleurs des fumées qui s’échappent du Palais Apostolique. Parce que depuis le 6 juillet et le fameux appel de Bastia lancé depuis la place du Donjon, dans le quartier de la citadelle, il ne s’est plus rien passé.Ce nouveau mouvement politique « ancré à gauche et moderne », comme il avait été présenté en son temps, n’avait toujours pas connu sa première grande assemblée générale constituante. Cette dernière, d’abord annoncée pour septembre, a été reportée pour cause d’élections sénatoriales. Un report dû aussi à l’agenda surchargé du nouveau président de la communauté d’agglomération de Bastia qui a enchaîné les réunions et les points presse. Mais François Tatti, en fin politique, a voulu aussi se donner du temps. Un parti politique ne se lance par à la légère mais après mure réflexion, avec l’aval de sa base et en ayant des soutiens de poids.