Après des mois de tractations, de discussions avortées, de courriers restés lettre morte et de silences pesants, l’État et l’université sont enfin parvenus à un accord. Sur le fond, « le projet n’a pas bougé »
L’accouchement fut long et douloureux. Mais au final, point besoin de césarienne, la nouvelle convention tripartite qui lie l’université de Corse, la CTC et l’État est venue au monde par voie naturelle.
Même si toutes les parties prenantes auront maintes fois renégocié, réécrivant un mot, reformulant une phrase.
Hier matin, un conseil d’administration extraordinaire a été organisé. Et Paul-Marie Romani a pu l’annoncer : « La nouvelle mouture de la convention a été approuvée verbalement par le préfet et votée à l’unanimité par le CA. La signature officielle aura lieu, selon les agendas des uns et des autres, d’ici une quinzaine de jours. »
Épilogue de presque un an de tractations, cette petite phrase a dû faire du bien à pas mal d’oreilles.
Le 23 octobre dernier, à l’occasion d’une assemblée générale organisée dans l’urgence, le président de l’université avait annoncé la volonté de l’État de renouer le dialogue. Il avait également promis d’« écouter les propositions » tout en restant« arc-bouté sur nos convictions ».
Et, devant un amphi Ettori plein à craquer, il avait martelé : « Je suis particulièrement, parfaitement et rigoureusement résolu à mener à bien cette action. Nous avons déjà fait des concessions, nous n’irons pas en deçà. »