(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Une compagnie publique, de préférence sous le contrôle de la Corse, c’est le credo à nouveau manifesté par le STC de la SNCM.
Le syndicat nationaliste, qui se méfie beaucoup de l’arrivée de repreneurs privés pour récupérer les restes de la SNCM, pense que si la Corse doit réellement s’emparer de la maîtrise de ses transports maritimes, cela doit passer par la création d’une compagnie régionale.
Ecoutez Alain Mosconi pour la STC
SNCM – Le rapport sans concession du STC Marinari « Constat, analyse et propositions »
Depuis des décennies, la Corse souffre de ses transports maritimes ! Même si elle dispose d’un statut politique lui conférant le droit à l’organisation de sa desserte, par la rédaction du cahier des charges du Service Public de continuité territoriale, notre île, doit subir des choix stratégiques et industriels pensés par d’autres, et pour d’autres, que la Corse et les Corses.
Ainsi, la Corse a dû au fil du temps, s’adapter aux Compagnies maritimes, alors que la logique aurait voulu que la règle à appliquer en la matière, soit le contraire.
Ceci était vrai à l’époque de feue la SNCM Publique, lorsque l’Etat était le seul maître à bord, cela l’est tout autant aujourd’hui à l’heure où le privé (Véolia/Transdev) est majoritaire au sein du capital de la Compagnie.
Jamais au grand jamais, la Corse n’a été placée au cœur du dispositif de continuité territoriale, en termes de développement économique, industriel et social, même si celui-ci, ne trouvait de raison d’exister, que dans le fait que la Corse existe, et qu’elle crée ainsi la demande.
Au fil du temps, nous avons dû subir des choix étrangers à nos intérêts collectifs, qui pourtant, demeurent ceux d’usagers réels, de par notre nature d’insulaire.
L’histoire nous enseigne, que de par le fait accompli, l’Etat alors gestionnaire, nous a imposé le « gigantisme » d’une flotte démesurée, inappropriée, trop coûteuse, et très souvent pensée en dépit du bon sens, car totalement inadaptée à nos besoins.
Toujours par la même logique politique du fait accompli, les privés aujourd’hui réels patrons de la SNCM, après avoir mené une gestion chaotique, manœuvrent pour quitter le navire (SNCM) à moindre frais.
Ceux-ci auront eu pour seule volonté, de vampiriser la Compagnie dont ils se sont accaparés avec la bénédiction de l’Etat. Ils auront jusqu’au dernier jour, en vendant les actifs stratégiques (Siège social, actionnariat à la CMN, navires…) appauvri la structure jusqu’à son paroxysme. Aujourd’hui, la trésorerie de la SNCM est exsangue !
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