(CORSE MATIN) Alain Mosconi, représentant du STC-marins, livre des réflexions sur la compagnie maritime corsequi a été ramenée sur le devant de la scène par la vague de l’actualité
Quel moyen de pression le STC peut-il exercer afin que germe l’idée d’une compagnie régionale ?
Au-delà des moyens de pression, notre connaissance du dossier et notre force de conviction, font que nous disposons en nous-mêmes, de tous les atouts pour convaincre le plus grand nombre. Pour exemple, nous avons rencontré dernièrement des professionnels de « l’organisation des producteurs terres d’agrumes », ainsi que le président de l’AOP « fruits de Corse ». Ils approuvent sans réserve la perspective. Ces professionnels de l’agriculture ont compris que nous devons construire ensemble une entité publique corse au service de la Corse et des usagers réels, les Corses. A ce titre, il est anormal qu’en tant qu’acteurs économiques et producteurs, leur avenir soit toujours assujetti à des intérêts extérieurs aux leurs.
Par quels moyens ?
Il faut leur garantir dès à présent des moyens de transport fiables ! En ce sens, même dans ces périodes troublées, nous serons à leurs côtés, pour ensemble, tout en défendant nos intérêts de classe, construire un mécanisme permettant à la production corse de ne pas essuyer les plâtres, pour des fautes commises par d’autres.
Après le dépôt de bilan, à quoi faut-il s’attendre ?
Pour notre part, nous attendons un changement radical du modèle des transports maritimes de service public. Seuls, tapis dans l’ombre, les prédateurs financiers les plus vils, les charognards les plus abjects de la spéculation, fourbissent leurs crocs en se délectant par avance de cette situation mortifère.