Antoine Mondoloni, président de la CCI régionale, se prépare à relever le défi de la réforme, malgréun contexte peu favorable, qui aboutira à terme à la mutualisation des moyens des deux CCI territoriales
Préparer la réforme plutôt que de se la faire imposer. Fort de ce constat, Antoine Mondoloni, président de la chambre de commerce et d’industrie régionale (CCIR) œuvre avec son équipe pour une transition en douceur vers une chambre consulaire unique.
La fusion des deux CCI territoriales est inéluctable et mieux vaut donc prendre les devant pour fédérer, mutualiser et optimiser les moyens au service de l’économie insulaire. Un enjeu de taille dans un contexte de rigueur qui n’a pas de quoi décourager le président de la CCIR qui nous dévoile sa stratégie.
Avant d’aborder cette réforme, quelle est votre réaction après ce coup de théâtre qui s’est joué à l’Assemblée nationale lors des travaux sur la Loi de finances 2015. L’issue de la séance du 20 octobre se présente comme particulièrement néfastes pour l’avenir des CCI…
En effet, d’une part, l’amendement porté par le député Grandguillaume réduisant de 213 à 69 millions d’euros la baisse programmée de la ressource fiscale des CCI pour 2015, d’abord adopté, vient d’être rejeté à la suite d’un passage en force du gouvernement qui a fait voter sa suppression dans la nuit du 21. D’autre part, nouveau coup dur pour les CCI de Corse, le projet de prélèvement national immédiat de 500 millions d’euros sur les fonds de roulement consulaires, vient d’être affecté de nouvelles modalités de répartition qui se traduisent par une ponction de 1.777.000 € (contre 1.257.000 € dans la précédente mouture) sur le réseau consulaire corse. Les modalités de calcul contestables de cette saignée, qui pourrait s’avérer létale pour les compagnies corses, ne répondent manifestement pas à des critères de justice et d’équité et défavorisent clairement nos CCI insulaires.