L’ancien maire prépare son retour en coulisses quand de nombreux soutiens réclament déjà plusde clarté. Où en est la gauche ajaccienne? Quelle place pour les nationalistes? Éléments de réponse
Dans l’atmosphère pesante d’un soir de défaite, en plein bureau centralisateur tiraillé entre la joie des vainqueurs et la détresse des vaincus, Simon Renuci annonçait qu’il quittait la vie politique pour se consacrer à un autre combat : le recours. Son recours. C’était le 30 mars dernier. Lui qui avait contesté le déroulement des élections municipales à travers l’explosion du nombre de procurations entre les deux tours devait se jeter corps et âme dans cette bataille.
Pendant sept mois, elle fut pour lui et un cercle restreint d’indéfectibles soutiens leur seul horizon. Il y a plus d’une semaine maintenant, la justice administrative a donné raison à l’ancien maire d’Ajaccio au moins sur un point, celui de l’insincérité du scrutin causée par des « manœuvres systématiques ».
Contre vents et marrées, celui qui se fait volontiers le chantre de « la paix et de la démocratie » venait de remporter une victoire éclatante. Ce n’est pas tous les jours que l’on revote à Ajaccio parce que certains ont joué aux apprentis sorciers avec des procurations…
La justice n’a pas identifié les coupables pour l’heure ? Qu’importe. « Simon a mené le combat de la vérité, les fraudeurs se trouvent chez Laurent Marcangeli et ils seront sanctionnés », reprennent en chœur les soutiens de l’ancien pédiatre.