C’est ce qu’il affirme dans les colonnes de Corse Matin: À la veille du dépôt de bilan de la compagnie au tribunal de Marseille, Paul Giacobbi, président du Conseil exécutif de Corse, promet de veiller à une protection maximum de l’emploi Mais surtout, il annonce que la délégation de service public (DSP) sera transmise au repreneur.
Pourquoi le redressement judiciaire de la SNCM qui va intervenir ce lundi n’a pas pu être évité ?
Parce que de manière ancienne et récurrente, la société perd de l’argent, l’équivalent de 20 % de son chiffre d’affaires par an. Parce que pèsent sur sa tête deux condamnations à rembourser prononcées par la justice européenne. La première, de l’ordre de 240 millions d’euros – intérêts compris – est définitive. Elle concerne l’illégalité des aides publiques françaises reçues par la SNCM au moment de sa privatisation en 2006. La seconde, de 220 millions, concerne les subventions perçues au titre du service complémentaire. Elle est exécutoire depuis deux ans mais pas définitive. Pour autant, les chances de voir les recours aboutir sont infinitésimales. Au total, l’ardoise s’élève à plus de 600 millions d’euros. L’entreprise n’a pu continuer qu’avec l’apport en compte courant de ses principaux actionnaires, 117 millions Transdev et 30 millions l’État.