L’avenir de la SNCM est incertain. Redressement judiciaire, liquidation, toutes les hypothèses sont avancées en attendant l’issue, ce 31 octobre à Paris, d’un nouveau conseil de surveillance.
La SNCM naviguant à vue, le président de l’office des transports de la Corse met en garde l’Etat sur la continuité de service public entre la Corse et le continent.’avenir de la SNCM est incertain. La compagnie maritime ne devrait pas échapper à un passage par le tribunal de commerce et au mieux une procédure de redressement judiciaire. Transdev, l’actionnaire majoritaire, envisage très sérieusement d’exiger le remboursement de ses créances dès le 31 octobre. Il considère que la nouvelle date fixée au 18 Novembre n’est en rien une prolongation du moratoire. Autrement dit, la direction de la SNCM, dans l’incapacité de rembourser, n’aura d’autre solution que de se rapprocher du tribunal de commerce en tout début de semaine prochaine. Mais les syndicats de la SNCM redoutent que l’on ne parle plus dès lors de redressement mais de liquidation de la compagnie.
Ils ont obtenu l’organisation d’un conseil de surveillance ce 31 octobre à Paris. Un dossier que la Corse suit avec beaucoup d’attention, notamment du côté de l’office des transports. Son président s’inquiète du devenir de la SNCM et de ses emplois. Paul Marie Bartoli le dit clairement : “nous ne voulons pas entendre parler de liquidation. Nous préférons qu’il y ait une procédure de redressement judiciaire et que des repreneurs sérieux se présentent et fassent une offre, que la collectivité territoriale examinera avec toute l’attention nécessaire. Pour nous, l’important, c’est la continuité du service durant cette période transitoire. De manière inéluctable, la SNCM doit aller au tribunal de commerce. En espérant que l’on ne parlera pas de liquidation mais de redressement, pour qu’il y ait un projet industriel sérieux, reprenant un maximum de personnels. Nous sommes là pour essayer de sauvegarder une entité, sous une autre forme, qui est nécessaire à la Corse, qui est co-délégatrice de service public. Nous avons deux objectifs : premièrement que la délégation de service public puisse être transmise à la nouvelle entité, et deuxièmement, pendant la période transitoire, qu’il n’y ait pas d’interruption du service public pour notre île, c’est vital. Nous ne pourrions pas supporter un conflit qui perdure”.