L’Etat français a un long passif en matière de “lutte contre le terrorisme” depuis l’adoption des lois dites “scélérates” de la Troisième République adoptées entre 1893 et 1894 pour répondre à des attentats de mouvements anarchistes.
Ces lois autorisaient un recours à des procédures expéditives pour juger les suspects, une répression forcenée et des sanctions lourdes totalement disproportionnées à la gravité des actes commis. Notons que ces lois ont été abrogées en… 1992. Et depuis, force est de constater que peu de choses ont changé puisque sous prétexte de ”lutte contre le terrorisme” l’Etat s’arroge tous les pouvoirs au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie et de l’Etat de droit.
De nouvelles lois “anti-terroristes” ont été prises avec l’avènement du terrorisme islamiste et les attentats de 1989 et surtout ceux de 1995 à Paris. Le 11 septembre 2001 a également participé de ce renforcement de la législation en la matière. La volonté de lutter contre ces mouvements susceptibles de tuer des milliers d’innocents est louable, mais si l’on y regarde de plus près, on s’aperçoit que cet arsenal législatif est en réalité utilisé essentiellement contre les patriotes corses, comme en témoigne le nombre impressionnant de gardes à vue de 96 heures et d’incarcérations arbitraires qui touchent les patriotes.
Ainsi, sous prétexte de lutte contre l’islamisme radical, l’Etat durcit un peu plus une répression déjà disproportionnée qui touche les nationalistes corses. La lamentable équation ”un fait divers = une loi” qui prouve, si besoin était, que la France est un pays gravement en déclin, a encore frappé à la suite des récentes menaces des forcenés de l’Etat islamique.
C’est dans ce contexte qu’un récent projet de loi, examiné par le Parlement français le 15 septembre dernier, s’inscrit. En effet, ce projet renforce un peu plus les pouvoirs de la police et de la justice en matière d’écoutes et de surveillance des individus, à la manière des Etats-Unis où, sous prétexte de lutte contre le crime, toute la population est surveillée.
Le délit d’entreprise terroriste est renforcé permettant à l’Etat de procéder à des interpellations “préventives”. Lorsque l’on connait les motifs actuels d’interpellation des patriotes corses, on s’inquiète de connaître les motifs qui permettront désormais à l’Etat d’interpeller…
Enfin, ce projet autorisera désormais la police à se passer de l’autorisation d’un juge pour procéder à des écoutes ou permettre certaines perquisitions. La durée des écoutes “administratives” sera également prolongée.
Sò belle stonde chì ci aspettanu torna….