(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – Vive réaction ce matin (mardi) de Femu a Corsica, section Aiacciu, après les propos tenus par Laurent Marcangeli maire d’Ajaccio. A l’occasion d’une conférence de presse donnée devant la mairie le mouvement politique a voulu manifester son indignation face aux accusations tendancieuses relatives à certaines procurations.
Femu a Corsica Aiacciu estime qu’il s’agit de « manœuvres grossières qui visent à vouloir faire supporter à d’autres les manœuvres frauduleuses mises en exergue par le rapporteur public ». La réaction de la municipalité d’Ajaccio ne s’est pas fait attendre, et c’est Stéphane Sbraggia, Laurent Marcangeli étant absent, qui s’en est chargé. Selon le Premier adjoint, il y a effectivement eu méprise à propos de la présentation des choses. José Filippi a probablement été victime d’une confusion orchestrée car la totalité des pièces, les procurations notamment à l’origine du recours, ont été produites par la liste conduite par Simon Renucci. Ce qui s’est passé n’est pas de notre fait, nous dit Stéphane Sbraggia, Premier adjoint au maire d’Ajaccio.
Ecoutez Stéphane Sbraggia
A Ajaccio, Femu a Corsica organisait ce mardi une conférence de presse. Le mouvement réagit aux déclarations récentes de l’avocat du député maire Laurent Marcangeli. Il avait, selon Femu a Corsica, tenu des propos tendancieux concernant les élections municipales. Femu a Corsica a souhaité réagir ce mardi aux déclarations récentes de l’avocat du député maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli. Il avait selon eux tenu des propos tendancieux relatif à certaines procurations. Femu a Corsica rejette tout soupçon de malversation durant la dernière élection municipale. »Dans cette affaire, nous nous sommes abstenus car nous n’avons aucun document qui nous permette d’étayer une accusation quelconque », a déclaré José Filippi, Conseiller municipal d’opposition à d’Ajaccio. Il ajoute : « Faire croire que le mouvement aurait pu participer à des manoeuvres frauduleuses est inacceptable ».Le tribunal administratif de Bastia doit se prononcer jeudi 24 octobre au sujet des élections municipales d’Ajaccio. Le rapporteur public a demandé leur annulation…
Laurent Marcangeli : « C’est grave… Je vous rappelle que mes adversaires évoquaient des manœuvres frauduleuses massives à grande échelle. Ce n’est pas ce qui a été dit par le rapporteur public. Il n’a pas parlé de fraudes. Je demeure néanmoins extrêmement prudent et réservé car le tribunal rédigera son jugement comme bon lui semble. Néanmoins, M. Renucci a dit des choses pendant cette audience, il a produit des pièces, des documents qui tendaient à prouver qu’il y avait une orchestration, un système, seulement imputable à moi et aux miens, qui aurait faussé le jeu démocratique à Ajaccio. Or, en utilisant seulement les pièces déposées par M. Renucci, j’ai démontré qu’il y avait des procurations qui dysfonctionnaient par rapport à la réglementation qui ne pouvaient en aucun cas m’avoir profité… S’il s’agit d’une fraude orchestrée par le seul Laurent Marcangeli, pourquoi un chef de file d’une autre liste a bénéficié d’une procuration citée par M. Renucci ? Pourquoi le président du comité de soutien de ce même chef de file a bénéficié d’une procuration visiblement « bidonnée » que M. Renucci a proposée ? Pourquoi une dame qui a été grande électrice, élue avec la sœur de M. Renucci en septembre dernier par le conseil municipal d’Ajaccio, a bénéficié d’une procuration « bidonnée » déposée par M. Renucci ? Pourquoi deux colistiers d’une autre liste ont bénéficié d’une procuration soit disant « bidonnée » déposée par M. Renucci ? Enfin, pourquoi M. Renucci, dont l’équipe rodée a sans doute eu les 2 380 procurations en main, n’en a produit que 218, dont un tiers ne peut, ni de près ni de loin, être imputables à moi et à mon équipe ? On avait annoncé la démonstration d’un système implacable de voyous qui n’hésitaient pas faire pression sur des petits vieux, à distribuer des bons de secours sur fonds publics pour acheter des voix, à aller tordre le bras à des policiers dans un commissariat pour faire des faux… Jeudi, ces grands procureurs en sont restés pour leurs frais. Je le dis aujourd’hui : il n’y a pas une voix qui a été volée aux élections municipales, en tout cas pas de mon fait. »
Vous reconnaissez néanmoins que la situation a déraillé au niveau des procurations…
Je n’ai jamais eu un système de défense qui consistait à dire qu’il n’y avait aucun problème. Il y a des règles qui n’ont visiblement pas été respectées par tout le monde. Parmi les 2 100 procurations qui n’ont pas été soumises à l’appréciation du tribunal, peut-être y a-t-il eu des procurations un peu bizarres qui ont bénéficié à d’autres, peut-être même à celui qui accuse… Il y a eu défaillance. Est-ce que cela a inversé le résultat de l’élection ? Je vous dis non. Quand vous arrivez au soir du premier tour, que le sortant que l’on donnait à dix points d’avance se retrouve devant d’un point seulement, qu’il rate sa fusion avec la liste nationaliste et que personne n’appelle à voter pour lui, expliquez-moi comment il peut gagner… Pourquoi serais-je allé bidonner des procurations entre les deux tours, alors que tout était au vert pour moi. Ce qui m’a surpris, c’est que le résultat a été plus court que je l’aurais imaginé. Allez comprendre… Une liste qui fait 10 % au premier tour et qui se retrouve à 6 % au second, c’est bizarre. S’il n’y avait pas eu des basculements iconoclastes entre les deux tours, ce ne serait pas 280 voix, mais 1 000 voix d’avance dont j’aurais profité…