Parce que l’actualité s’écrit et se comprend aussi à la lumière du passé, un jeune historien était, dimanche soir, l’invité de l’émission Cuntrastu, sur France 3 Corse-ViaStella.
Professeur agrégé au lycée Fesch d’Ajaccio et spécialiste de la Grande Guerre, Sébastien Ottavi a répondu aux questions des journalistes Jean-Vitus Albertini (France 3), Patrick Vinciguerra (RCFM) et Roger Antech (Corse-Matin), alors que l’on commémore cette année le centenaire de ce conflit majeur.
Responsable de 20 millions de morts, cette guerre qui a profondément marqué le siècle dernier est aujourd’hui aux prises avec d’importants enjeux mémoriels, idéologiques, sociétaux, voire polémiques, que l’historien s’est évertué à décrypter. Alors que l’exposition du musée de la Corse, « Les Corses et la Grande Guerre », à laquelle il a contribué, connaît un vif succès (plus de 45 000 visiteurs depuis le mois de juillet), Sébastien Ottavi a mis l’accent sur les nombreuses commémorations moins visibles,« venues de la société civile », qui se multiplient notamment dans les villages. « À mesure que les derniers témoins disparaissaient, cette forme d’hommage aux morts et aux anciens a émergé dans toute la France dans les années 1990 », a-t-il souligné.
Un véritable « mille-feuille » de commémorations qui a aussi permis selon lui, à l’occasion de ce centenaire, de « libérer les énergies et les initiatives ».Une « nouveauté »naturellement positive, dès lors que la Première Guerre mondiale a été et demeure « un jalon important dans nos sociétés ».