(28 octobre 2014 – Corse Matin) Mis en examen et placé sous contrôle judiciaire le 9 octobre dernier, le bâtonnier d’Ajaccio, Me Doumé Ferrari n’en a pas encore fini avec l’antiterrorisme. Il était convoqué hier dans le bureau du juge Alain Gaudino.
Le nouveau pensionnaire de la galerie Saint-Éloi dirige l’instruction des deux tirs de roquette contre les casernements de gendarmerie d’Ajaccio et Bastia, le 5 décembre 2013. Dans ce dossier, trois personnes dont l’avocat ajaccien, sont mises en examen et deux, activement recherchées.
L’interrogatoire a débuté à 10 heures et s’est poursuivi dans la soirée. Me Ferrari, assisté de Mes Eric Barbolosi et Jean-Marc Lanfranchi, a redit qu’il était « totalement étranger »à ce dossier.
Il avait invoqué son droit au silence pendant la garde à vue. Et s’était exprimé après sa mise en cause pour une association de malfaiteurs, des infractions à la législation sur les armes et les explosifs mais aussi le recel de véhicules volés, le tout, en relation avec une entreprise terroriste.
Combatif, Doumé Ferrari, affirmait avec certitude que l’on visait ses idées, sa robe et ses clients.
(17 octobre 2014) Mis en examen pour association de malfaiteurs dans le cadre de l’enquête sur le double attentat à la roquette contre les gendarmerie d’Ajaccio et de Bastia, le bâtonnier d’Ajaccio, Me Doumè Ferrari, était ce vendredi matin l’invité de Jean-Pierre Elkabbacch dans la matinale d’Europe 1. L’avocat devait se rendre ensuite à une convocation du juge antiterroriste Alain Gaudino.
Le bâtonnier du barreau d’Ajaccio, Doumé Ferrari, était l’invité d’Europe1 vendredi matin. Il est soupçonné, avec trois autres personnes également placées en garde à vue, d’être mêlé aux attentats à la roquette commis contre les gendarmeries d’Ajaccio et de Bastia, en décembre 2013.
Le rappel des faits. Doumé Ferrari avait été interpellé le 6 octobre en même temps qu’une dizaine de personnes à Ajaccio et dans ses environs après la découverte d’éléments troublants. Une semaine après les deux attentats, les enquêteurs avaient découvert, lors de la perquisition d’un box, deux scooters, dont l’un était identique à celui sur lequel des suspects avaient pris la fuite. Les enquêteurs y avaient également trouvé des armes, des explosifs et des gilets par balle. Problème: le box appartenait à la sœur de Doumé Ferrari.
Lors de cette interpellation début octobre, l’ex-bâtonnier d’Ajaccio, Me Philippe Gatti avait également été interpellé. Placé en garde à vue, il avait été remis en liberté au terme de 40 heures d’une audition « éprouvante », selon son avocat Camille Romani. Aucune charge n’avait été retenue contre lui.
“J’ai la conscience tranquille, je suis tout à fait serein”, a déclaré Doumé Ferrari, également connu pour ses activités de militant nationaliste corse. Quelques minutes après cette interview, l’avocat devait être à nouveau entendu par le pôle antiterroriste de Paris, où il a été transféré le 8 octobre.