Le Corse profiteur est de retour. On remerciera L’IGF pour sa participation à la construction de cette belle image.La récente une du Magazine Capital sur les Corses « privilégiés de la République », outre son aspect pour le moins douteux voire discriminatoire, repose la question sur les niches fiscales spécifiques à l’île et sur leur intérêt.
Pour y répondre, le magazine fait appel au rapport de l’IGF sur les niches fiscales datant de 2011. Ce rapport est d’ailleurs ressorti systématiquement lorsque l’on parle des niches. C’est la référence. Le problème est que cette étude ne vaut rien en ce qui concerne les niches corses.
L’analyse est sommaire, l’argumentation inexistante et les données quasi-absentes. D’ailleurs la rédaction du rapport suffit à le disqualifier. En effet, on peut y lire deux passages dont la résonance dans l’absurde est frappante. On affirme dans un premier temps « Sur les treize niches fiscales constitutives de mesures sectorielles de soutien à la Corse qui ont été étudiées par le CGEFI, aucune n’a pu faire l’objet d’étude économétrique, faute de suivi et de données existantes exploitables ». Mais il est ensuite précisé « Par ailleurs, ces mesures ont toutes été considérées comme inefficaces par l’évaluateur, essentiellement parce qu’elles ne sont pas susceptibles d’exercer des effets perceptibles sur le développement économique de la Corse, tant sur le plan de l’investissement que sur celui de la création d’emploi ». Ce qui équivaut à dire « on n’en sait rien, on pas trop réfléchi et on a que des idées vagues de ce qui ce passe mais dans le doute on va dire que ça sert à rien ». Bel exemple de rigueur et d’honnêteté intellectuelle.
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