A Manca constate que le cadre du Collectif « Simu di stu paesi » n’est plus. En effet, l’invitation lancée par Corsica Libera à « toutes les forces vives » en vue d’une réunion in Corti ne fait pas référence à ce collectif. Nous en prenons acte.
Encore une fois, les relations entre les diverses organisations du mouvement national, se caractérisent par l’absence totale du minimum de prise en compte de la pluralité. Par deux fois, nous nous sommes adressés à toutes les composantes, afin de déterminer loyalement dans le cadre du Collectif, des actions au regard de l’intransigeance de ce gouvernement. A ce jour, à l’exception notable de la Ghjuventu Indipendentista, aucune réponse ne nous est parvenue. Que l’on veuille bien nous dire, pour quelles raisons, il nous faudrait en conséquence répondre à ce qui n’est que l’apparence d’une invitation, mais qui se caractérise par « le fait du prince ».
Certes, la situation de notre pays est grave. C’est un euphémisme. De tous les points de vue. Et la question des emprisonnés, plus exactement celles de tous les patriotes emprisonnés, mérite d’être traitée avec le plus grand sérieux et avec détermination. Il aurait dû en être de même sur les autres points après les visites ministérielles. Pourquoi après des mois de silence total, se prendrait-on soudain à rechercher les voies et les moyens d’une démarche unitaire ? Nous ne nous faisons aucune illusion quant aux réponses qui seront apportées. L’art consommé de quelques uns pour expliquer une chose et son contraire, nous est par trop familier. Et nous n’avons pas la naïveté de croire que nos propos puissent plus être entendus aujourd’hui qu’hier.
Les démarches électoralistes ont encore de beaux jours devant elles. Pour notre part, qu’il soit bien entendu, que nous n’entretenons aucune illusion sur la nature des alliances qui seront privilégiées demain. Pas plus que nous ne voulons laisser croire aux couches populaires que leur salut peut venir des bancs des institutions françaises. Nous sommes persuadés par la prise en compte des réalités, que beaucoup de patriotes sont totalement démobilisés. Il est même inquiétant d’observer que ce phénomène s’accroît. Ce gouvernement, comme les autres, joue la carte du temps. Il spécule également sur les erreurs, les fautes, et l’absence de projet alternatif que seraient pourtant censées promouvoir les « grandes écuries » du mouvement national. Loin des projecteurs et des urnes tricolores, nous préférons travailler aux recompositions incontournables qu’exige la situation. Le droit à l’autodétermination n’est soluble dans aucune négociation.