Le syndicat CGT des marins SNCM de Marseille réagit aux propos de Ségolène Royal lors d’une interview en direct mardi matin, chez Jean-Jacques Bourdin (BFM/TV RMC).
En réponse à une question sur le retrait de l’écotaxe, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, aurait déclaré : « Vous vous rendez compte, de quel droit 40 % du paiement de l’écotaxe partaient dans une entreprise privée italienne, avec de l’évasion… »
Le syndicat s’indigne que la ministre n’ait jamais dénoncé « les fabuleuses sommes d’argent public » versées à la société privée Italienne et Suisse, Corsica Ferries : « 180 millions d’euros pendant 10 ans, épinglés par la chambre régionale des comptes de Corse et la Cour des comptes sans qu’elle n’ait jamais trouvé à redire, tempête Frédéric Alpozzo, secrétaire général CGT marins de Marseille, se préparant même avec le Premier ministre Emmanuel Valls, à livrer sur un plateau à cette compagnie la mort de la SNCM. Afin que cette société low cost récupère les trafics juteux des passagers estivaux entre le Continent et la Corse et, certainement, de nouvelles subventions après avoir remis en cause la DSP (délégation de service public).
Et ce, sous pavillon Italien international avec des travailleurs détachés de tous les pays, sans droits sociaux ».
Les avocats des représentants des salariés et salariés actionnaires de la SNCM au conseil de surveillance ont par ailleurs, assigné le PDG de Transdev, Jean-Marc Janaillac, devant le tribunal de commerce de Nanterre qui examinera ce dossier le 16 octobre, à 14 heures.
« Transdev, groupe de transport public de 80 000 salariés environ qui compte parmi ses actionnaires la Caisse des dépôts, groupe public au service de l’intérêt général, ne publie pas ses comptes au greffe du tribunal et préfère payer des amendes, affirme Frédéric Alpozzo, ajoutant : « Aurait-il quelque chose à cacher concernant la SNCM ? »