(article du 12 octobre 2014) Le mythe de la « solidarité nationale » nous est rappelé à chaque visite d’un représentant de la France dans notre pays. La presse française quant à elle ne peut s’empêcher à intervalles réguliers de fustiger les privilèges et « cadeaux faits à la Corse ». Les sommes affectées par la France à la Corse n’ont rien d’une offrande. Au regard de ce qu’elle prélève et du contexte économique, la nature des dépenses comme leur répartition sont très éloignées des intérêts du peuple corse.
Il y a 20 ans déjà les indépendantistes démontraient que 55% des dépenses de l’Etat français en Corse étaient affectées à l’armée, à la police et à la gendarmerie ! Chaque Corse peut constater le nombre astronomique de policiers et de gendarmes au km2 pour les résultats que l’on sait !
L’exemple typique de la « continuité territoriale » :
L’Etat verse à la CTC une somme annuelle affectée à la continuité territoriale. La CTC gère cette enveloppe et la reverse aux différentes compagnies délégataires du service public. Selon la Cour des Comptes, son montant était de 187 millions d’euros en 2011.
Dans quelle mesure cette somme « profite »-t-elle à la Corse ? (source : comptes annuels de la SNCM) Alors que pour l’année 2009 la SNCM percevait 84.7 millions d’euros de la CTC, elle n’en reversait que 36.6 en Corse.
En termes d’emplois : concernant le personnel navigant permanent, seulement 367 personnes (soit 35 %) sont domiciliées en Corse sur 1 058 salariés.
Pour ce qui est des sédentaires : ils n’étaient que 90 domiciliés en Corse sur 493, soit 18% à peine !
Plus récemment, le STC dénonçait publiquement de nouvelles discriminations à l’emploi : Embauches en CDD pour la période Avril-Mai 2014 : 130 . Corsica : 18 emplois. France : 112 emplois.
Le grand gagnant de la « continuité territoriale » c’est le système CGT-SNCM-Port de Marseille !
En tant qu’indépendantistes nous ne saurions exiger une illusoire « solidarité nationale » ou un renforcement des dotations d’un Etat « en faillite » (cf. déclarations de l’ex-premier ministre Fillon) qui, de toute façon, ont vocation à diminuer fortement dans les années à venir. Non à cette « solidarité nationale », oui à une souveraineté fiscale !
U RIBOMBU