Y a-t-il encore une démocratie dans le cadre du nucléaire ? C’est la question que l’on peut poser. Que l’on doit poser aujourd’hui. En mettant un point final à l’enquête ouverte en 2001 sur l’impact du nuage dans l’Hexagone, la cour d’appel de Paris a anéanti tout espoir de justice pour les victimes. Leur renvoyant en miroir leur souffrance, leur parcours du combattant. Leur goitre dans la glace brisée. Leur cancer comme un tribut. Juste un tribut, sur l’air d’un refrain usé, mais usité dans ce genre de scandale, celui de la faute à pas de chance.
La décision de justice a donc suivi la demande du ministère public. Et même si l’on savait que la partie n’était pas gagnée d’avance, même si l’on était conscient que le plus dur restait à venir, l’arrêt rendu a fait l’effet d’une bombe. Rasant sur son passage le rêve, ténu, des patients de voir un jour éclater la vérité. Cette vérité que l’on n’a pas jugé bon de dire. De reconnaître. Car il aurait fallu avouer les mensonges et les tricheries, les absurdités et les contre-vérités. Il aurait fallu aussi tout reprendre à zéro après le rapport des experts Mouthon et Bras apportant la preuve formelle des conséquences du nuage radioactif sur la santé des insulaires.
Hier, ils étaient nombreux à ne pas vouloir se taire. Nombreux à dire que le combat allait continuer. Coûte que coûte. Ils témoignent ici.
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