Entretien avec le professeur Antoine Berry. Ce parasitologue au CHU de Toulouse a détecté les premiers cas de Bilharziose et alerté les services sanitaires.
Alcudina.fr : C’est vous qui avez décelé les premiers cas de Bilharziose sur le continent
Antoine Berry : Cela m’est tombé dessus un peu par hasard, les premiers cas étaient des familles toulousaines. Nous avons eu à faire les diagnostics et les premières investigations qui nous ont conduits vers le Sud de la Corse. C’était le seul point commun entre tous les patients, ils s’étaient baignés dans le Cavu.
Alcudina.fr : La Bilharziose est une infection tropicale, comment est-elle arrivée en Corse ?
Antoine Berry : C’est la conjonction de plusieurs facteurs. Tout d’abord il a fallu qu’une personne, un touriste ou un local, déjà porteur de la Bilharziose de retour d’Afrique ait uriné dans la rivière. Puis les Bulins, un mollusque présent en nombre dans le Cavu, ont été infectés et l’ont transmis à l’homme. Enfin, cette infection s’est propagée car cette rivière est très fréquentée.