Disparu du paysage breton, le « FLB » est réapparu en ce début de semaine du côté de Saint-Brieuc sous la forme de tags. Simple vandalisme ou marque de la renaissance du mouvement indépendantiste ?
Des décennies que le sigle n’avait pas fait parler de lui. Plusieurs inscriptions « FLB » ont été découvertes hier, lundi, dans le secteur de Saint-Brieuc. Le tribunal de grande instance, un radar routier situé à l’entrée de la ville ainsi que l’ancien centre aéré des Rosaires, à Plérin, qui accueille aujourd’hui une salle des fêtes ont ainsi été tagués: « Libérez la Bretagne » et « 44=Bretagne ».
Alors qu’une nouvelle manifestation est prévue ce samedi 27 septembre à Nantes en faveur d’une Bretagne à 5 départements, au lendemain de l’émergence du mouvement régionaliste des Bonnets Rouges; le Front de Libération de la Bretagne est-il en passe de renaître de ses cendres ?
Tentative avortée dans le Morbihan
« Rien n’est moins sûr », estime Lionel Henry , historien, militant indépendantiste et auteur d’un livre « FLB-ARB: l’histoire 1996-2005 ». « Même si de tels actes reviennent régulièrement depuis 3-4 ans, ils restent isolés. Cela n’ira probablement pas plus loin, explique l’historien. Il y a quelques mois, quelques individus ont tenté de recréer quelque chose dans le Morbihan, notamment en s’en prenant aux radars et portiques, mais ils ont rapidement compris que leur réseau était voué à l’échec. De l’avis des anciens du FLB, s’il était possible de tenir 6 mois sans être inquiété dans les années 60-70, toute tentative d’organisation serait aujourd’hui démantelée en moins d’une semaine en raison des moyens techniques des enquêteurs comme la traçabilité des téléphones. »