Le président de l’assemblée de Corse dénonce une « droitisation » de la politique économique nationale. Dominique Bucchini invite aussi l’État à prendre des mesures audacieuses pour la langue et le foncier
Avec Emmanuel Macron à l’Économie, croyez-vous encore à une politique de gauche promise par le candidat Hollande ?
Je n’ai pas pour habitude de porter un jugement a priori, mais la nomination d’Emmanuel Macron, proche des banques et de la finance, symbolise une droitisation de la politique économique confirmée par la déclaration de politique générale de Manuel Valls.
La finance gouverne, le peuple souffre. L’homme de gauche est déçu ?
Il est encore temps de changer de cap. De mettre en œuvre une politique à l’opposé des dogmes libéraux ou sociolibéraux soumis aux marchés financiers. Et il existe aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, une majorité pour mettre en œuvre cette nouvelle politique. Il faut écouter le peuple et non la finance qui souhaite une reconfiguration du modèle social français, comme s’il pouvait y avoir une « austérité » à visage humain. La gauche n’est pas morte et il faut reconstruire l’espoir à partir d’un sursaut citoyen.