(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – L’Associu Sulidarità et la Ligue de Droits de l’Homme ont annoncé lundi matin, le lancement d’une plate forme revendicative relative au sort des prisonniers politiques corses.
Le texte s’articule autour de quatre points essentiels et a comme objectif de faire prendre en compte l’urgence de la réalité sociale liée au sort des prisonniers et la prise en compte de cette question dans la nouvelle donne politique insulaire. Le rapprochement des prisonniers par exemple n’est toujours pas effectif et les prisonniers libérables ne le sont toujours pas, ce qui ne fait qu’accentuer les difficultés des familles.
Écoutons Jean Marie Poli, pour l’Associu Sulidarità sur ALTA FREQUENZA en bas d’article
La nouvelle donne politique en Corse, induit et pose de facto, La question de la situation répressive et de ses conséquences politiques et humanitaires.
L’annonce par le Front de Libération National de la Corse, de progressivement démilitariser l’espace politique doit permettre l’établissement d’une solution politique articulée autour des revendications désormais commune et validées par une importante majorité des représentants du peuple à l’assemblée de Corse.
Cet engagement historique doit permettre la construction de la paix en Corse.
Dans la perspective d’une sortie de conflit, et l’avènement d’une paix durable et comme cela a toujours été le cas pour l’ensemble des conflits de par le monde ,L’ASSOCIU SULIDARITA avec le mouvement de liberation nationalfait du règlement de la question des prisonniers et recherches politiques, l’axe prioritaire de ses actions et revendications, elle s’attachera, à fédérer autour de cette problématique le maximum de volonté de tout bord, afin d’aboutir à la libération de tous les prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à l’encontre des militants recherches.
Immédiatement, dans le cadre de mesures transitoires qui concernent la simple et stricte application du droit ne nécessitant pas de calendrier de négociationpolitique Le gouvernement français et madame Toubira ministre Garde des sceaux doivent mettre fin aux atteintes des droits des prisonniers politiques corses.
Aussi sur la base d’une plate-forme revendicatrice conjointement élaborée par l’associu sulidarità et la Ligue des droits de l’homme nous lançons un appel à l’ensemble de la société corse pour qu’elle accompagne et soutienne cette démarche.
Ainsi, sur cette importante question nous invitons tous les Corses à participer à un débat conjointement proposé par l’associu sulidarità et la Ligue des droits de l’homme (section de corse), le samedi 2 Aout à 18 H dans le cadre des journées internationales de CORTI débats qui sera suivi du concert de CANTA U POPULU CORSU en soutien aux prisonniers politiques corses à 21 H 30.
PLATE FORME REVENDICATRICE
PRISONNIERS POLITIQUES : UNE URGENCE SOCIALE ET POLITIQUE
Malgré la mobilisation incessante des familles et de leur association, des demandes unanimes de l’Assemblée de Corse sous forme de résolutions, les engagements pris par plusieurs gouvernements, la situation des prisonniers politiques, détenus et prévenus, n’est toujours pas réglée.
Pire, aujourd’hui, elle est au point mort.
Le fait que depuis novembre 2011, il n’y ait eu aucun rapprochement de prisonniers en Corse est emblématique de ce blocage.
Pourtant les réponses existent. Il faut une volonté politique nouvelle.
L’associu Sulidarità et la section de Corse de la Ligue des Droits de l’Homme insistent sur l’urgence d’une action. Elles demandent que soit prise en compte la nouvelle donne politique après l’initiative de paix du FLNC.
L’apaisement est l’affaire de toutes les parties concernées. Désormais, il revient à l’Etat d’y contribuer ;
-en utilisant les capacités existantes au centre de détention de Borgo pour rapprocher les prisonniers qui le demandent ;
– en permettant l’accès aux libertés conditionnelles pour les condamnés politiques conditionnables ;
– en publiant le décret qui permet le rapprochement des prévenus dont l’instruction est terminée, conformément à la loi pénitentiaire de 2009 ;
– en regroupant en région parisienne, les prévenus dont l’instruction est en cours
Dans tous les cas, il s’agit de prendre en considération les difficultés des familles pour financer leur droit de visite et les frais d’avocats.
C’est au Premier Ministre et à la Garde des Sceaux que Sulidarità et la Ligue des Droits de l’Homme s’adressent.
Toutes nos revendications relèvent de l’application de la loi et permettent l’effectivité du droit au respect de la vie familial et privée, énoncé par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme.
Toutes reposent sur la volonté de contribuer au dialogue avec le gouvernement que les Corses et leurs élus appellent de leur vœu pour construire, de manière durable, une société apaisée.
L’accès aux libertés conditionnelles, systématiquement et injustement rejetées par le parquet.
- 11 prisonniers condamnés sont conditionnables et peuvent retrouver la liberté immédiatement. l’accès à la liberté conditionnelle est systématiquement refusé par le parquet (les noms en rouge sont les conditionnables). Pire, certains prisonniers se sont vu signifier des conditionnelles avec port de bracelet avec une période qui dépasse le temps de peine de sa condamnation.(Thierry Gonzales) d’autres , alors que leur comportement carcéral est exemplaire ne bénéficient même pas, des remises de peines légales.
-
Le regroupement des prisonniers politiques corses en préventive, dont l’instruction est en cours dansune seule et même prison de la région Parisienne.
- Actuellement les prisonniers politiques corses sont dispersés dans près d’une dizaine de prisons de la région parisiennes. La dispersion entraine la solitude carcérale pour le détenu et des problèmes supplémentaires pour les familles qui doivent payer des moyens de locomotions supplémentaires pour se rendre dans ces prisons de banlieue, le regroupement des prisonniers en préventive peut se faire a Fresnes qui est la prison la plus près de l’aéroport parisien.
-
La promulgation du décret d’application de la loi N° 4161 JANVIER qui confère le droit au rapprochement familial pour les prévenus dont l’instruction est close.
En matière de dossier politique Les préventives ont une durée moyenne de 4 ans, la plupart du temps l’instruction est close (dossier fermé) bien auparavant.Ors durant ce temps qui peut durer plusieurs années les familles continuent leurs voyages sur Paris, alors que le juge n’instruit plus le dossier et que le prévenu peut très bien attendre la date de son procès, en étant rapproché de sa famille en Corse.
-
Le rapprochement au CD de Borgu de l’ensemble des prisonniers politiques condamnés.
Sur 25 prisonniers politiques corses 11 sont définitivement condamnés et poursuivirent leur peine en exil carcéral, alors que la loi les autorise au rapprochement familial. Tous sans exceptions ont maintes fois réitéré leurs demandent de rapprochement et se sont vu signifier systématiquement une fin de non recevoir. Le dernier rapprochement d’un prisonnier politique est intervenu il y a plus de 2 ans, en décembre 2012 (Marc Antoine Coleoni).
Marc-Antoine Colleoni et Paul Istria avaient été transféré en décembre à Borgu (19 décembre 2012)
(…) article du 28 juillet, suite ci-dessous
CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
ALTA FREQUENZACorsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]