(Michaël Andreani – Alta Frequenza) – C’est l’un des traditionnels événements politiques de l’été : les Ghjurnate Internaziunali di Corti se dérouleront les 2 et 3 août prochains, organisées par Corsica Libera et l’Associu Sulidarità.
La Catalogne, la Sardaigne, le Pays-Basque, la Sicile ainsi que la Palestine seront représentées par des délégations qui participeront notamment à différents débats qui auront lieu le samedi. Au programme notamment, des débats qui porteront sur les processus d’autodétermination en Europe, sur la situation en Palestine, mais également sur la problématique des prisonniers politiques. Le dimanche, les échanges seront comme d’habitude axés sur les questions corses, avec cette année en ligne de mire le processus de réforme institutionnelle, l’analyse de la récente déclaration du FLNC et les perspectives politiques d’avenir. Seront invités pour ces débats bon nombre d’élus territoriaux de la gauche progressiste, à savoir Emmanuelle de Gentili, Jean-Charles Orsucci, Pierre Ghionga, Jean-Baptiste Luccioni, Pierre Chaubon, ou encore pour la droite dite corsiste Jean-Martin Mondoloni. Une manifestation pour envoyer un message fort à l’Etat de cohésion d’une grande partie de la classe politique insulaire sur les questions de l’avenir de l’île. Nous en parlerons plus longuement dans nos prochaines éditions.
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(France 3 Corse) Le mouvement nationaliste Corsica Libera dévoilait aujourd’hui le programme des « journées internationales de Corte. » Invités les nationalistes catalans, sardes, siciliens, un responsable palestinien et de nombreux élus de gauche. Les modérés de Femu a Corsica et la droite, eux, ne sont pas conviés. Le mouvement nationaliste Corsica Libera a tenu aujourd’hui une conférence de presse, à Ajaccio, en annonce des « journées internationales » de Corte qui auront lieu, la semaine prochaine (week-end du 2 et 3 août). Au programme, l’actualité du mouvement national corse mais aussi celles des peuples en lutte pour leurs droits. Seront ainsi conviés aux « journées internationales » les indépendantistes catalans, sardes ou siciliens mais aussi « un responsable palestinien membre de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) ». Absents, par contre les modérés de Femu a Corsica avec qui les membres de Corsica Libera sont en froid depuis les élections municipales de 2014. Les leaders nationalistes modérés avaient accepté de valider un préalable visant à exclure les nationalistes aux élections de Bastia et Porto-Vecchio.Beaucoup d’invités de la gauche « progressiste » seront présents au grand raout nationaliste parmi lesquels Emmanuelle de Gentili, Jean-Charles Orussi, Pierre Ghionga, Jean-Baptiste Luccioni ou Pierre Chaubon. A droite, seul Jean-Martin Mondolini du mouvement « corsiste » « une nouvelle corse » est convié. Une conférence de presse en forme de double avertissement. La conférence de presse a aussi été l’occasion de rappeler les avancées obtenues en faveur de la cause nationaliste corse : le vote « à une large majorité » de l’officialité de la langue corse par l’Assemblée territoriale, celui d’une demande de modification de la constitution française et le statut de résident, « premier pas vers la reconnaissance de la nationalité corse. » Mais ces efforts sont fragiles et les porte-paroles de Corsica Libera ont tenu à lancer un double avertissement. A l’état français, qui « ne peut plus rester dans une position de statu quo politique » et doit « entrer dans une phase politique de dialogue. » « Toute autre solution serait irresponsable et le pire pourrait être devant nous », appuie le communiqué. Aux députés et aux responsables corses de l’opposition nationale (droite), qui doivent « prendre en compte les évolutions qui se produisent dans notre pays » et apporter leur voix en faveur d’une inscription de la Corse dans la constitution. Pour l’instant, « leur manque d’implication laisse craindre un échec au Congrès », note Corsica Libera qui rappelle que cette démarche ne doit pas être celle « d’un parti contre un autre, mais celle de la Corse. »