Rude partie à l’Assemblée de Corse (CTC), vendredi matin, pour la ministre de la fonction publique et de la décentralisation, Marylise Lebranchu.
Chargée de réconcilier la Corse avec Paris après les fâcheux évènements du conflit de la SNCM et les maladroites ukases de ses collègues, elle a tenu un discours volontiers lénifiant, qui se voulait ouvert. Mais, les élus de la Corse, pas dupes de la démagogie du jeu ministériel, ont renvoyé le gouvernement à son hypocrisie et à ses ambiguïtés. Fermement et sans langue de bois.
Marylise Lebranchu ne s’attendait, certes, pas à cela ! La ministre de la fonction publique et de la décentralisation est arrivée dans l’île, jeudi en fin d’après-midi, dans un évident souci d’apaisement et emplie de bonne volonté. L’exercice n’est pas facile face à une Corse secouée par les effets d’une brutalité gouvernementale dont on ne sait pas très bien à quelle stratégie elle obéit. Brutalité verbale avec l’ukase sans appel du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, qui prétend imposer à l’île « Sa vérité ». Brutalités physiques contre des socioprofessionnels venus réclamer le droit de travailler et la liberté de circulation, des brutalités policières dont il est difficile de croire qu’elles n’ont pas reçu l’aval ministériel avant de s’exercer ! Brutalité de l’ignorance et du mépris dans lesquels la présidence Hollande ensevelit l’île depuis le début de sa mandature. Le fossé entre Paris et la Corse étant devenu gouffre, il était urgent d’apaiser les esprits et de tenter de jeter des passerelles entre deux rives qui ne cessent de s’éloigner.
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