(Alex Bertocchini – Alta Frequenza) – C’est le statut quo le plus complet dans le conflit de la SNCM qui depuis près de dix jours a vu l’immobilisation totale des navires de la SNCM dans tous les ports et parallèlement l’accélération des rotations des navires des autres compagnies, CMN et Corsica Ferries notamment.
Mis à part le problème très particulier du Kalliste de la CMN, toujours bloqué à Marseille par les marins CGT de la SNCM, le trafic aussi bien passager que marchandise parvient à s’écouler à peu près correctement. Preuve de l’immobilisme total qui pèse sur ce conflit, le conseil de surveillance de la SNCM, qui devait se tenir aujourd’hui à Marseille n’a pu se dérouler, faute de quorum.
Totale désinvolture de la part des actionnaires absents, ou vraie stratégie ? On sera certainement fixés dans les prochaines heures. Dans tous les cas, si ça ne bouge pas du tout sur la rive nord de la Méditerranée, les choses se bousculent en Corse. Si la préfecture des Bouches du Rhône ne s’est pas encore manifestée à propos de la situation du port de Marseille, la libre circulation des personnes et des biens en effet n’y a plus cours, la préfecture de Corse elle, rappelle ses actions entreprises pour assumer au mieux la rotation des navires.
Une cellule de suivi opérationnel a été mise en place, et elle se réunit tous les jours en préfecture. Le préfet rappelle que la liberté de circulation dans les ports de Corse a été respectée depuis le début du conflit. Le préfet de Corse en appelle à la responsabilité de chacun, et ce à la veille d’un week-end synonyme de pleine saison estivale.
La manifestation des grévistes de la SNCM qui se déroulait jeudi soir sur le port de Porto-Vecchio a dégénéré. Quelques manifestants ont été blessés, d’autres incommodés par les jets de bombes lacrymogènes
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Michaël Andreani – Alta Frequenza)Une manifestation organisée hier (jeudi) en début de soirée par des socioprofessionnels sur le port de Porto-Vecchio, en réaction au conflit à la SNCM, a dégénéré. En effet, des heurts ont éclaté, certains manifestants tentant de brûler les amarres du Jean Nicoli, à quai depuis plusieurs jours. À cela, les marins grévistes ont riposté depuis le pont du navire par des jets de lance à incendie, quelques manifestants répondant par des jets de pierre. La gendarmerie est intervenue pour tenter de calmer les esprits. Des manifestants ont été blessés, tandis que d’autres ont été légèrement incommodés par des jets de bombes lacrymogènes. Vers 19h30, Jean Nicoli s’est retrouvé contraint de quitter le port.
Arrivée dans le calme sous la vigilance des brigades de gendarmeries de Porto-Vecchio, Sainte Lucie et Solenzara venuent en renforts. Les marins CGT ont commencé à nous asperger avec les lances pour que l’on ne s’approche pas du navire. Quelques jets de projectiles, pneus incendiés, quelques fusées types feux d’artifices. Les lances ont aspergé le quai sans cesse. Quelques personnes ont essayé de pénétrer dans le bateau par la porte latérale en forçant dessus avec une barre d’acier. Re-lancé de projectiles et c’est la que les marins ont largué les amarres et pris le large. Un hélico de la gendarmerie a survolé le port et le navire jusqu’à ce que les pneus brûlent. Le cargo J.Nicoli de la SNCM quitte Porto vecchio pour rejoindre Marseille suite aux incidents du jour entre socioprofessionnels et marins.
De notre envoyé spécial Eric Thierry
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