L’enseignante en sociologie à l’université Paris-Est-Créteil vient d’éditer une thèse remarquable chez Albiana sur le racisme en Corse. Entretien sur un sujet sensible qui fait chuter bien des préjugés
Balayer les stéréotypes et se concentrer sur les faits. C’est la procédure adoptée par tout chercheur qui se respecte. C’est celle choisie par Marie Peretti-Ndiaye.
Originaire de Corte, celle qui a toujours vécu entre Marseille et Paris est attachée temporaire d’enseignement et de recherche en sociologie à l’université Paris-Est-Créteil et est l’auteur d’une thèse remarquable à l’intitulé aussi abrupte que sulfureux :Le racisme en Corse. Un travail complet et sérieux que les éditions Albiana viennent de publier sous le même titre.
Écartant toute spécificité insulaire que de nombreux détracteurs souhaiteraient donner à ce mal universel, Marie Peretti-Ndiaye éclaire le phénomène d’une lumière dépassionnée, suivant les transformations de la société, à la manière du centre d’analyse et d’intervention social (Cadis), laboratoire fondé par le sociologue Alain Touraine. Un racisme dans lequel le colonialisme joue un rôle central comme dans d’autres régions du monde
Pourquoi avoir choisi la Corse pour travailler sur ce thème ?
En 2003, lorsque j’ai commencé mes études de sociologie, le comité national consultatif des droits de l’Homme venait de publier son rapport annuel affirmant que le racisme était particulièrement fort et prégnant en Corse. Ce même rapport, qui avançait également que ce racisme était lié au nationalisme, était basé, selon moi, sur des chiffres qui posaient question. La même année, le ministère de l’Intérieur affirmait que 73 actes racistes avaient été répertoriés en Corse contre 47 dans toute la France ! Comment cela pouvait-il être possible ?
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Revue de Presse et suite de l’article :
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